đ C Est Utile Au Personne Agee 94
HorlogeParlante Voix Française pour Personnes ĂgĂ©es, Alzheimer, Malvoyantes ou Aveugles. NotĂ© 4.93 sur 5 basĂ© sur 105 notations client. ( 105 avis client) 29,90 ⏠27,90 âŹ. Enfin une horloge parlante simple Ă rĂ©gler, simple Ă utiliser. Elle change la vie des personnes qui perdent la notion du temps ou qui ont des difficultĂ©s visuelles. PubliĂ© le 01/01/2011 Ă 00h00 , mis Ă jour le 27/01/2017 Ă 11h22 Validation mĂ©dicale 27 January 2017 Nous vivons aujourd'hui plus longtemps. C'est une chance, mais aussi un enjeu pour notre sociĂ©tĂ© et chaque famille concernĂ©e par un proche en perte d'autonomie. Quelle est la rĂ©alitĂ© de la dĂ©pendance aujourd'hui en France ? Et quelle en est la perception par les familles ? Actuellement en France, plus de 10 millions de personnes ont 65 ans et plus, soit prĂšs d'un Français sur six 1. Dans dix ans, ils seront prĂšs du double et en 2050, selon les projections de l'INSEE, un Français sur trois aura 60 ans ou plus 2. Cet allongement de la durĂ©e de vie est liĂ© Ă l'arrivĂ©e des "baby-boomers" Ă l'Ăąge de la retraite, Ă l'Ă©lĂ©vation du niveau de vie et, bien sĂ»r, aux progrĂšs en matiĂšre de santĂ©. Les chiffres clefs de la dĂ©pendance On vit donc plus longtemps et en meilleure santĂ©, mais le nombre de personnes ĂągĂ©es en perte d'autonomie ne cesse cependant de croĂźtre, comme en tĂ©moigne l'augmentation rĂ©guliĂšre du nombre de bĂ©nĂ©ficiaires de l' Allocation personnalisĂ©e d'autonomie APA, une aide attribuĂ©e aux personnes dĂ©pendantes de plus de 60 ans plus de 1,1 million de personnes en bĂ©nĂ©ficient aujourd'hui et ce chiffre pourrait augmenter de 1 % par an en moyenne jusqu'Ă 2040 3. Parmi ces bĂ©nĂ©ficiaires dĂ©pendants, 39 % vivent en Ă©tablissement mais 61 % sont Ă domicile. En effet, contrairement Ă une idĂ©e communĂ©ment admise, la majoritĂ© des personnes ĂągĂ©es, mĂȘme dĂ©pendantes, vit chez elle ou en milieu familial. C'est le cas de 94 % des personnes de plus de 60 ans et de 75 % des personnes de plus de 90 ans ! Et la majoritĂ© des personnes ĂągĂ©es vivant Ă domicile est en fait relativement autonome 8 personnes sur dix entre 60 et 79 ans et prĂšs de six personnes sur dix aprĂšs 79 ans. Quant aux personnes les plus dĂ©pendantes, elles dĂ©clarent ĂȘtre aidĂ©es au quotidien par l'entourage et par des professionnels, notamment pour la toilette, l'habillage, les dĂ©placements, les tĂąches mĂ©nagĂšres et les repas c'est le cas des trois quarts des personnes les plus dĂ©pendantes entre 60 et 79 ans et de 80 % des personnes aprĂšs 79 ans 4. On estime aujourd'hui Ă plus de 300 000 le nombre de proches qui contribuent Ă la prise en charge d'une personne ĂągĂ©e et dĂ©pendante. Ces "aidants familiaux" sont le plus souvent des femmes et appartiennent surtout Ă l'entourage familial immĂ©diat enfant dans 60 % des cas, conjoint dans 25 % des cas. Les Français dĂ©semparĂ©s face Ă la dĂ©pendance Face Ă la perte d'autonomie d'un proche, quel est le sentiment des Français ? Ils s'avĂšrent Ă la fois inquiets et dĂ©semparĂ©s. C'est ce que rĂ©vĂšle un sondage rĂ©cent rĂ©alisĂ© par l'Institut CSA 5 La moitiĂ© des Français interrogĂ©s 47 % se dĂ©clare en effet plutĂŽt angoissĂ©s par la perte d'autonomie d'un proche et dit ne pas savoir comment faire face Ă la situation ;Les trois-quarts d'entre eux 71 % ne souhaitent pas a priori accueillir la personne Ă leur propre domicile. Un chiffre Ă©levĂ©, qui tombe Ă 53 % lorsqu'on leur laisse envisager l'appui d'une aide Ă domicile professionnelle. S'occuper d'une personne ĂągĂ©e dĂ©pendante nĂ©cessite en effet, selon eux, un sacrifice avant tout pour la vie familiale 39 % et le temps libre 36 % ;En fait, l'immense majoritĂ© des Français 87 % souhaitent que la personne ĂągĂ©e continue Ă vivre chez elle en lui rendant visite le plus souvent possible et/ou en faisant appel Ă une aide Ă domicile ;PrĂšs de la moitiĂ© des personnes interrogĂ©es 44 % envisagent cependant l'Ă©ventualitĂ© d'un placement en institut spĂ©cialisĂ©. De fait, il n'est pas simple d'affronter une situation de dĂ©pendance chez un proche, encore moins de la prendre en charge soi-mĂȘme. Conscients de ces difficultĂ©s, les pouvoirs publics ont dĂ©veloppĂ© une politique volontariste en la matiĂšre rĂ©munĂ©ration possible de l'aidant familial autre que le conjoint, dĂ©veloppement des solutions de rĂ©pit ⊠Pour en savoir plus, consultez notre rubrique " Accompagner une personne ĂągĂ©e". 1. INSEE, Estimation de la population au 1er janvier 2010 accessible sur le site de l'INSEE. 2. INSEE, Projection de population 2005-2050, Vieillissement de la population en France mĂ©tropolitaine tĂ©lĂ©chargeable Ă partir du site de l'INSEE. 3. CaractĂ©ristiques sociodĂ©mographiques et ressources des bĂ©nĂ©ficiaires et nouveaux bĂ©nĂ©ficiaires de l'APA, DREES, juillet 2010 tĂ©lĂ©chargeable en ligne 4. DREES, fĂ©vrier 2010 tĂ©lĂ©chargeable en ligne 5. Les Français face Ă la dĂ©pendance des personnes ĂągĂ©es, Sondage CSA/VITALLIANCE, 8 dĂ©cembre 2010 tĂ©lĂ©chargeable Ă partir du site de l'institut de sondage Ă voir aussiVous avez rĂ©cemment rendu visite Ă un proche ĂągĂ© en perte dâautonomie qui habite Le Mesnil-Esnard ? Vous aimeriez pouvoir lui offrir plus de confort grĂące Ă un service dâaide Ă domicile de grande qualitĂ© ? Vous souhaiteriez lui prĂ©senter une auxiliaire de vie unique pour faciliter leurs Ă©changes ? Lâagence Petits-fils Rouen-Bonsecours et en mesure de vous proposer une aide Ă la personne entiĂšrement personnalisable. Notre Ă©quipe est Ă votre disposition pour organiser le planning dâaide Ă domicile de la personne ĂągĂ©e que vous voudriez soulager. Chez Petits-fils, nous avons la compĂ©tence dâun professionnel et lâesprit dâune famille. Nous sommes en mesure dâintervenir de jour comme de nuit, en semaine comme le week-end. Toutes nos auxiliaires de vie qui interviennent au Mesnil-Esnard sont qualifiĂ©es et expĂ©rimentĂ©es. Quels services dâaide Ă domicile au Mesnil-Esnard ? Notre offre de services dâaide Ă domicile au Mesnil-Esnard est unique nous avons Ă cĆur de proposer Ă nos clients la mĂȘme aide Ă la personne que nous voudrions pour nos propres grands-parents. Pour cela, nous demandons aux auxiliaires de vie avec lesquelles nous travaillons de crĂ©er un lien de confiance fort avec chaque personne ĂągĂ©e. Les objectifs sont simples faciliter les Ă©changes et redonner un peu de gaietĂ© Ă votre proche ĂągĂ©. Plus ce lien sera solide, plus la venue de votre auxiliaire de vie sera source de rĂ©confort pour votre parent. Vous lâaurez compris chez Petits-fils, et notamment au Mesnil-Esnard, nous sommes convaincus que chaque personne ĂągĂ©e doit ĂȘtre suivie par une unique auxiliaire de vie. Câest cette mĂ©thode qui nous permettra de vous proposer un service dâaide Ă domicile de grande qualitĂ©. Par ailleurs, le planning dâintervention que nous vous proposons est entiĂšrement adaptable, modifiable et modulable. Nos prestations dâaide Ă domicile au Mesnil-Esnard Notre palette de prestations dâaide Ă domicile au Mesnil-Esnard a Ă©tĂ© pensĂ©e pour rĂ©pondre Ă lâensemble des besoins dâune personne ĂągĂ©e en situation de perte dâautonomie. Avec Petits-fils, vous avez lâassurance de bĂ©nĂ©ficier de lâaide dâune auxiliaire de vie qui connait lâensemble des gestes Ă effectuer en fonction de la situation qui se prĂ©sente face Ă elle. Nous pouvons vous proposer une aide Ă la toilette, une aide au lever et au coucher, un accompagnement aux courses, une aide Ă la prise des repas ou encore une aide au mĂ©nage. En choisissant Petits-fils, vous aurez Ă©galement lâassurance que votre auxiliaire de vie est compĂ©tente pour assurer une prĂ©sence de nuit, si besoin, auprĂšs de votre proche ĂągĂ©. Enfin, notre agence Petits-fils Rouen-Bonsecours est en mesure de vous proposer lâaide dâune secrĂ©taire personnelle Ă domicile. Elle pourra gĂ©rer les papiers importants de la personne ĂągĂ©e et collecter son courrier. Comment sont sĂ©lectionnĂ©âeâs nos auxiliaires de vie au Mesnil-Esnard ? Il est impossible de proposer des services dâaide Ă la personne de trĂšs grande qualitĂ© sans la meilleure Ă©quipe dâauxiliaires de vie. Chez Petits-fils, toutes les assistantes de vie qui interviennent au Mesnil-Esnard sont diplĂŽmĂ©es et justifient dâune expĂ©rience professionnelle dâun minimum de trois ans auprĂšs de personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes, en maison de retraite ou Ă domicile. Notre Ă©quipe souhaite vous offrir les meilleures prestations dâaide Ă domicile. Câest pourquoi nous prenons Ă©galement le temps dâanalyser la prĂ©sentation, la politesse et la ponctualitĂ© de chaque candidate auxiliaire de vie. Enfin, nous vĂ©rifions systĂ©matiquement leur casier judiciaire et nous nous demandons toujours enverrais-je cette personne chez mes propres grands-parents ? » Vous souhaiteriez que votre proche ĂągĂ© qui habite au Mesnil-Esnard ou ses alentours bĂ©nĂ©ficie dâune aide Ă domicile de grande qualitĂ© pour lâassister dans son quotidien ? Contactez notre agence Petits-fils. Il vous suffit de complĂ©ter notre formulaire en ligne ou bien de tĂ©lĂ©phoner directement Ă notre Ă©quipe sur place. Nous nous ferons un plaisir dâorganiser un premier rendez-vous chez la personne ĂągĂ©e afin de mieux comprendre ses besoins. Si notre offre vous convient, nous pourrons ensuite nous mettre Ă la recherche de lâauxiliaire de vie idĂ©ale ! Lien utile Le programme de la ville du Mesnil-Esnard pour les personnes ĂągĂ©es Ă retenir Petits-fils est LE spĂ©cialiste de lâaide Ă domicile pour les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes. Nos services haut de gamme sur Le Mesnil-Esnard sont disponibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Nos auxiliaires de vie sont les meilleures. Elles sont toutes diplĂŽmĂ©es et justifient dâune expĂ©rience professionnelle dâun minimum de 3 ans auprĂšs des personnes ĂągĂ©es. Nos conseillers sont Ă votre disposition pour effectuer une visite dâĂ©valuation gratuite au domicile de la personne ĂągĂ©e Ă aider. Astuce Vous avez des questions concernant nos services dâaide Ă domicile au Mesnil-Esnard. Faites-nous une demande. Un conseiller Petits-fils vous rappellera dans les 2 heures ouvrables. 5
Access through your institutionMise au pointLa thyroĂŻde de la personne ĂągĂ©e Partie 1Thyroid in the elderly Part 1RĂ©sumĂ©Le vieillissement est associĂ© Ă des modifications complexes de la fonction thyroĂŻdienne qui interviennent Ă plusieurs niveaux de rĂ©gulation. La sĂ©crĂ©tion des hormones thyroĂŻdiennes est en gĂ©nĂ©ral dans les limites infĂ©rieures des valeurs usuelles. Les deux modifications les plus importantes sont le dĂ©placement de la distribution de la thyroid-stimulating hormone TSH vers des valeurs plus Ă©levĂ©es avec comme consĂ©quence lâaugmentation de la limite supĂ©rieure de la normale du taux de TSH de 4,5 Ă 6 ÎŒUI/mL aprĂšs 70 ans et Ă 7,5 ÎŒUI/mL aprĂšs 80 ans. Il y a aussi une augmentation de la prĂ©valence des nodules thyroĂŻdiens incitant au dĂ©veloppement de mĂ©thodes dâĂ©valuation fiables et non invasives. Certaines conditions frĂ©quemment rencontrĂ©es aprĂšs 65â70 ans comorbiditĂ©s avec des interactions mĂ©dicamenteuses possibles, carences nutritionnelles peuvent modifier lâinterprĂ©tation des bilans et parfois ĂȘtre Ă lâorigine de pathologies thyroĂŻdiennes iatrogĂšnes. Compte tenu de la grande prĂ©valence des pathologies thyroĂŻdiennes chez le sujet ĂągĂ©, dâune meilleure comprĂ©hension physiopathologique des variations hormonales avec le vieillissement, il a semblĂ© utile de proposer une mise au point pour aider le clinicien dans la prise en charge de ces is associated with changes in thyroid function at several levels of regulation. Thyroid hormones levels are usually within the lower part of normal values reported in the general population. Two changes in aging are of clinical importance a shift in the distribution of TSH levels, the percentile of the TSH distribution being within 6 ÎŒUI/ml after 70 years and within ÎŒUI/ml in subjects older than 80 instead of ÎŒU/ml in the general population, and an increased prevalence of thyroid nodularity, requiring reliable and non-invasive methods of investigation in older people. Lastly, aging may be associated with comorbidities, high risk of drug interactions and under nutrition, which may make difficult the interpretation of laboratory data and in some cases induce iatrogenic thyroid diseases. Considering the high prevalence of the thyroid diseases in older patients and a better understanding of the physiopathological hormonal variations with the ageing, it seemed useful to propose a review to help the clinician in the care of these snippetsModifications anatomiquesLe volume de la thyroĂŻde augmente un peu avec lâĂąge. Toutefois, lâeffet de lâĂąge est infĂ©rieur Ă celui du poids de la personne [10] Tableau 1. Il a Ă©tĂ© rapportĂ© que la prĂ©valence du goitre Ă©tait de 54,2 % chez les femmes et de 26,5 % chez les hommes de plus de 70 ans [11]. La nodularitĂ© formation de nodules est une caractĂ©ristique majeure du vieillissement de la thyroĂŻde. Sa prĂ©valence varie selon le statut iodĂ© de la rĂ©gion Ă©tudiĂ©e et la sensibilitĂ© des techniques de dĂ©tection. Sur la base Les dysthyroĂŻdies iatrogĂšnes sont-elles plus frĂ©quentes dans la population ĂągĂ©e ?De nombreux mĂ©dicaments modifient la fonction thyroĂŻdienne de façon discrĂšte, sans traduction clinique, ou alors de façon plus marquĂ©e avec des altĂ©rations cliniques qui peuvent ĂȘtre sĂ©vĂšres. Les antĂ©cĂ©dents de pathologie thyroĂŻdienne, la prĂ©sence dâun goitre ou de nodules thyroĂŻdiens ou la positivitĂ© des anticorps antithyroĂŻdiens augmentent le risque de ces dysthyroĂŻdies iatrogĂšnes. LâinterfĂ©rence mĂ©dicamenteuse peut se situer aux diffĂ©rents niveaux de la sĂ©crĂ©tion et de lâaction desConclusionLe vieillissement est associĂ© Ă des modifications complexes, mais en gĂ©nĂ©ral modĂ©rĂ©es de la fonction thyroĂŻdienne. La prĂ©valence des nodules thyroĂŻdiens augmente significativement et proportionnellement Ă lâĂąge. La sĂ©crĂ©tion des hormones thyroĂŻdiennes, notamment celle de la T3 est dans les limites infĂ©rieures de la normale. Une Ă©lĂ©vation modĂ©rĂ©e de la TSH peut ĂȘtre observĂ©e chez des sujets dont la fonction thyroĂŻdienne est normale, amenant Ă dĂ©placer la limite supĂ©rieure de lâhormone de 4,5 Ă 6 DĂ©claration dâintĂ©rĂȘtsLes auteurs dĂ©clarent ne pas avoir de conflits dâintĂ©rĂȘts en relation avec cet auteurs remercient Madame AĂŻda Langar pour son excellente assistance dans la prĂ©paration du by 3Recommended articles 6Research articleUn gros nezLa Revue de MĂ©decine Interne, Volume 34, Issue 10, 2013, pp. 653-654Research articleUne lĂ©sion du piedLa Revue de MĂ©decine Interne, Volume 34, Issue 10, 2013, pp. 655-656View full textCopyright © 2012 SociĂ©tĂ© nationale française de mĂ©decine interne SNFMI. Published by Elsevier Masson SAS All rights reserved.
Commandezvotre Kit Tirelire, composĂ© dâune tirelire, de 2 affiches et dâun mail dâexplication Ă envoyer Ă tous vos collĂšgues. Placez une affiche et la tirelire prĂšs de la machine Ă cafĂ© ou dans la cafĂ©tĂ©ria, et une autre affiche dans un lieu de passage, pour mobiliser vos collĂšgues. Reversez ensuite la somme rĂ©coltĂ©e pour le
Une solution dâhĂ©bergement intermĂ©diaire encore peu connue âTout le monde me disait Il nây a pas de solution de rechange ! Mais aujourdâhui je sais que ce nâest pas vrai ! â Mathilde F., 53 ans, ne voulait pas que sa mĂšre adoptive, ĂągĂ©e de 92 ans, finisse ses jours en maison de retraite. Elle ne voulait pas non plus lâaccueillir chez elle, dans un appartement dont chaque mĂštre carrĂ© Ă©tait occupĂ© par les membres de sa propre famille. Câest Ă ce moment-lĂ quâune assistante sociale lui a parlĂ© de lâaccueil familial. Lâaccueil familial peut ĂȘtre - temporaire par exemple, en cas dâabsence des proches- ou Ă temps partiel par exemple, une semaine tous les mois,- ou permanent. Quâest-ce que lâaccueil familial ? Une formule dâaccueil par des particuliers Ă domicile, moyennant rĂ©munĂ©ration, de personnes ĂągĂ©es de plus de 60 ans ou de personnes handicapĂ©es adultes nâappartenant pas Ă leur famille jusquâau 4Ăšme degrĂ© inclus. InstaurĂ© en 1989, lâaccueil familial est une alternative dâhĂ©bergement pour les personnes ĂągĂ©es et handicapĂ©es, qui ne souhaitent pas vivre dans un Ă©tablissement collectif ou qui ne peuvent ou ne souhaitent pas rester seules Ă leur domicile. Câest une solution intermĂ©diaire et enrichissante humainement. Il peut rĂ©pondre Ă des demandes de prise en charge durable ou dâaccueil temporaire, notamment pendant les vacances ou aprĂšs une hospitalisation. Une formule humaine et chaleureuse mais pour peu que les rĂšgles du jeu soient claires de part et dâautre. La loi du 10 juillet 1989 avait clairement dressĂ© le cadre de lâaccueil familial. Cela pour mettre fin Ă un certain nombre dâabus. Depuis lors, des modifications lĂ©gislatives et rĂ©glementaires sont intervenues pour permettre notamment dâadapter les conditions dâaccueil Ă lâĂ©volution des modes de vie, tant des personnes accueillies que des accueillants familiaux. Une enquĂȘte sur lâaccueil familial, rĂ©alisĂ©e par lâIfrep fin 2014 et publiĂ©e en avril 2015, montre que, fin 2013, 6 700 personnes ĂągĂ©es ont Ă©tĂ© accueillies et 7 404 accueillants Ă©taient agréés dont 94 % pour un accueil Ă temps complet. Quelles formalitĂ©s pour la personne accueillie ? Demander en premier lieu, la liste des accueillants familiaux au conseil personne accueillie, ou son reprĂ©sentant lĂ©gal, doit signer avec lâaccueillant familial un contrat dâaccueil privĂ© dit de grĂ© Ă grĂ© » conforme Ă un contrat type rĂ©glementaire. La signature doit avoir lieu au plus tard le jour de lâarrivĂ©e de la personne accueillie. Un exemplaire signĂ© du contrat, ainsi que toute Ă©ventuelle modification ultĂ©rieure, est Ă adresser aux services du conseil dĂ©partemental. Ce contrat fixe la nature de lâaccueil tous les samedis, par exemple, ou Ă plein tempsâŠ, les services fournis ainsi que les locaux mis Ă disposition, la rĂ©munĂ©ration, les conditions particuliĂšres de modification, de suspension ou de dĂ©nonciation du contrat, la pĂ©riode dâessai, les indemnitĂ©s qui pourraient ĂȘtre dues, les effets du dĂ©faut dâassurance⊠La personne accueillie, ou son reprĂ©sentant lĂ©gal, doit demander Ă lâUrssaf son affiliation en tant quâ employeur ». La demande se fait par formulaire cerfa n°11469*03 dans les 8 jours suivant lâaccueil. Ensuite, chaque trimestre, lâUrssaf adresse Ă la personne accueillie une dĂ©claration nominative simplifiĂ©e DNS Ă complĂ©ter pour le calcul des cotisations. Quel coĂ»t ? Le lĂ©gislateur a voulu encourager lâaccueil mais aussi limiter les abus dont les personnes ĂągĂ©es ont pu ĂȘtre les victimes. Pour rĂ©duire le risque de spoliation, il a donc strictement encadrĂ© la rĂ©munĂ©ration de lâaccueillant. La personne accueillie a Ă sa charge la rĂ©munĂ©ration de lâaccueillant familial. Elle doit aussi payer les cotisations sociales patronales sauf si elle remplit les conditions dâĂąge ou de dĂ©pendance pour en ĂȘtre exonĂ©rĂ©e. La demande doit ĂȘtre adressĂ©e Ă lâUrssaf. Le prix de journĂ©e se compose dâune rĂ©munĂ©ration journaliĂšre des services rendus ainsi que dâune indemnitĂ© de congĂ©, le cas Ă©chĂ©ant, dâune indemnitĂ© journaliĂšre pour sujĂ©tions particuliĂšres fixĂ©e au regard du degrĂ© dâautonomie de la personne accueillie, dâune indemnitĂ© dâentretien correspondant au remboursement des frais occasionnĂ©s pour lâaccueil alimentation, Ă©lectricitĂ©, chauffageâŠ, et dâun loyer pour la partie de lâhabitation rĂ©servĂ©e Ă la personne accueillie. La fourchette de rĂ©munĂ©ration varie donc en fonction de lâautonomie de la personne accueillie et de son handicap. Elle sâappuie sur un barĂšme arrĂȘtĂ© par le prĂ©sident du Conseil dĂ©partemental. Le salaire journalier dâun accueillant familial est fixĂ© pour un accueil Ă temps complet, au minimum Ă 2,5 Smic horaire brut, soit Ă 25,07 ⏠au 1er janvier 2019 auquel il faut ajouter les diffĂ©rentes indemnitĂ©s composant le prix de journĂ©e. Ainsi le coĂ»t moyen dâun accueil familial se situe entre 46 et 59 ⏠par jour, soit entre 1400 et 1800 ⏠par mois. A noter pour faciliter ses dĂ©marches administratives, la personne accueillie peut faire appel aux services dâun tiers rĂ©gulateur si cette prestation est prĂ©vue par les services du dĂ©partement. Quelles aides sociales et fiscales pour la personne accueillie ? La personne accueillie peut bĂ©nĂ©ficier dâaides au financement de son hĂ©bergement telles que lâallocation de logement sociale ALS,lâaide personnalisĂ©e au logement APL,lâaide sociale Ă lâhĂ©bergement ASH,lâApa pour la perte dâautonomie. Elle peut Ă©galement avoir droit Ă une rĂ©duction ou Ă un crĂ©dit dâimpĂŽts au titre de lâemploi dâun salariĂ© Ă domicile. Lâaccueillant familial doit garantir la sĂ©curitĂ© et le confort physique et moral des personnes ĂągĂ©es accueillies Un particulier ou un couple sâengage Ă accueillir Ă son domicile, Ă titre onĂ©reux, une personne ĂągĂ©e en lui assurant divers services dont lâhĂ©bergement et lâentretien. Pour ĂȘtre accueillant familial, il faut ĂȘtre agréé par le conseil dĂ©partemental, en rĂ©pondant aux critĂšres dâun rĂ©fĂ©rentiel national depuis dĂ©cembre 2016. Cet agrĂ©ment est donnĂ© pour cinq ans. Lâaccueil familial peut ĂȘtre permanent, temporaire ou sĂ©quentiel, Ă temps plein ou Ă temps partiel de jour ou de nuit, en chambre individuelle ou en logement indĂ©pendant. Un particulier ne peut accueillir quâune ou deux personnes ĂągĂ©es. Lâeffectif peut ĂȘtre portĂ© Ă trois, par dĂ©rogation du prĂ©sident du conseil dĂ©partemental. Comme lâengage le contrat dâaccueil mis en place entre la personne accueillie et lâaccueillant familial, ce dernier doit garantir la sĂ©curitĂ©, le confort physique et moral des personnes ĂągĂ©es, sa prĂ©sence, la qualitĂ© de son Ă©coute et de sa prĂ©venance. En outre, la personne agréée pour lâaccueil et la personne accueillie sont tenues de souscrire lâune et lâautre un contrat dâassurance couvrant les consĂ©quences pĂ©cuniaires de leur responsabilitĂ© civile dans le cas de dommages subis par des tiers. Lâorganisation, le suivi et le contrĂŽle des accueils familiaux est assurĂ© par le conseil dĂ©partemental. En cas de litige
avecla personne ĂągĂ©e quâil accompagne, centrĂ©e sur le respect de son projet de vie au domicile. Des personnes ĂągĂ©es, des aidants et des professionnels vous en parlent. Respect des choix de la personne M. Charles P. (69 ans) : La gestionnaire de cas est lĂ pour rĂ©soudre mes problĂšmes sans me juger, elle mâĂ©coute toujours. Elle mPubliĂ© le 20/01/2011 Ă 00h00 , mis Ă jour le 27/01/2017 Ă 11h22 Validation mĂ©dicale 27 January 2017 DiffĂ©rents Ă©vĂ©nements peuvent conduire une personne ĂągĂ©e Ă ĂȘtre hospitalisĂ©e. Alors que la prise en charge en soins de longue durĂ©e a vocation Ă devenir dĂ©finitive, la plupart des autres services proposent un accueil transitoire. Alternative Ă l' Ehpad, l'unitĂ© de soins de longue durĂ©e accueille des personnes ĂągĂ©es physiquement trĂšs dĂ©pendantes, notamment sur le plan mĂ©dical. L'unitĂ© de soins de suite et de rĂ©adaptation, la gĂ©riatrie aiguĂ« et l'hĂŽpital de jour favorisent l'autonomie et le retour au domicile ou dans un autre lieu d'hĂ©bergement. Les soins de longue durĂ©e SLD ou "long sĂ©jour" Autrefois appelĂ©e "long sĂ©jour", l'unitĂ© de soins de longue durĂ©e USLD accueille des personnes ĂągĂ©es trĂšs dĂ©pendantes dont l'Ă©tat nĂ©cessite une surveillance et des soins mĂ©dicaux constants patients atteints de troubles comportementaux sĂ©vĂšres, cancers Ă©volutifs, pathologies cardiaques ou respiratoires non stabilisĂ©es.... En gĂ©nĂ©ral, l'admission a lieu aprĂšs une premiĂšre hospitalisation ou un passage en soins de suite et de rĂ©adaptation USSR, lorsque l'Ă©tat du patient ne s'amĂ©liore pas, voire s'aggrave. Parfois directement depuis le domicile. L'USLD prend en charge la personne ĂągĂ©e jusqu'Ă sa fin de vie, l'Ă©quipe soignante dĂ©finissant avec elle et son entourage un projet de vie individualisĂ© dans lequel s'inscrivent les soins. L'objectif est de maintenir autant d'autonomie que possible et de favoriser l'ouverture vers l'extĂ©rieur pour amĂ©liorer la qualitĂ© de vie. Des animations peuvent aussi ĂȘtre proposĂ©es en fonction des capacitĂ©s des patients. Certaines USLD sont spĂ©cialisĂ©es dans l'accueil de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou troubles apparentĂ©s. Comme l' Ehpad, cet hĂ©bergement est soumis Ă la triple tarification. Les soins de suite et de rĂ©adaptation SSR ou "moyen sĂ©jour" L'unitĂ© de soins de suite et de rĂ©adaptation USSR sert souvent d'intermĂ©diaire entre les services hospitaliers classiques de court sĂ©jour et le retour au domicile ou dans un Ă©tablissement d'hĂ©bergement permanent. Elle s'adresse aux personnes nĂ©cessitant un suivi complĂ©mentaire rééducation aprĂšs une fracture ou une hĂ©miplĂ©gie, rĂ©adaptation, poursuite d'un traitement particulier comme une chimiothĂ©rapie lourde, une antibiothĂ©rapie pour un problĂšme infectieux sĂ©vĂšre ou un antidĂ©presseur nĂ©cessitant un certain dĂ©lai avant d'ĂȘtre efficace... La prise en charge en USSR vise Ă rendre au patient un maximum d'autonomie pour sa vie quotidienne tout en facilitant sa rĂ©insertion. Elle inclut toujours une dimension psychologique et/ou sociale, impliquant Ă©ventuellement la famille. La gĂ©riatrie aiguĂ« ou "court sĂ©jour" Comme les unitĂ©s hospitaliĂšres classiques cancĂ©rologie, cardiologie, neurologie..., l'unitĂ© de gĂ©riatrie aiguĂ« est un "court sĂ©jour". Elle accueille, pour quelques jours ou semaines, des personnes ĂągĂ©es souffrant souvent de pathologies multiples, Ă haut risque de dĂ©pendance physique, psychologique ou sociale. L'admission se fait le plus souvent aprĂšs un passage par le service des urgences, parfois depuis une autre unitĂ© de soins, le domicile ou un hĂ©bergement d'accueil permanent. La prise en charge permet de diagnostiquer et soigner la ou les pathologies Ă l'origine de l'hospitalisation. Elle s'intĂ©resse Ă©galement Ă l'Ă©tat physique global, aux fonctions cognitives et Ă la situation sociale de la personne ĂągĂ©e pour parer Ă ses fragilitĂ©s potentielles. Autres services pouvant intĂ©resser les personnes ĂągĂ©es L'hĂŽpital de jour L'hĂŽpital de jour existe sous deux formes. L'hĂŽpital de jour diagnostic propose des bilans gĂ©riatriques regroupant sur une journĂ©e un ensemble d'examens permettant de poser un diagnostic. L'hĂŽpital de jour gĂ©riatrique de rééducation et rĂ©adaptation est une alternative Ă l'hospitalisation classique. La personne ĂągĂ©e y est accueillie une Ă deux fois par semaine pendant plusieurs semaines ou mois, lors de phases instables de pathologies chroniques invalidantes. Il s'agit d'une vĂ©ritable structure de soins Ă diffĂ©rencier de l'accueil de jour. Les soins palliatifs Certaines unitĂ©s de soins palliatifs sont spĂ©cialisĂ©es en gĂ©riatrie. Les personnes ĂągĂ©es peuvent Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de ce type de prise en charge dans les services de gĂ©riatrie qui ont de plus de plus de lits identifiĂ©s comme lits de soins palliatifs. Les unitĂ©s mobiles de gĂ©riatrie et de soins palliatifs Les unitĂ©s mobiles de gĂ©riatrie et de soins palliatifs se dĂ©placent dans les diffĂ©rents services de l'hĂŽpital, parfois dans d'autres Ă©tablissements. 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FMCHGE Association Française de Formation MĂ©dicale Continue en HĂ©pato-Gastro-EntĂ©rologie FMCHGE Association Française de Formation MĂ©dicale Continue en HĂ©pato-Gastro-EntĂ©rologie Objectifs pĂ©dagogiques â ReconnaĂźtre une dyschĂ©sie; â Savoir indiquer et interprĂ©ter les explorations complĂ©mentaires; â ConnaĂźtre les indications chirurgicales. Introduction La constipation peut ĂȘtre idiopathique ou secondaire Ă uneobstruction mĂ©canique, Ă une maladie neurologique, Ă un trouble mĂ©tabolique ouendocrinien, ou Ă une prise mĂ©dicamenteuse [1-3]. Si on considĂšre laphysiopathologie de la constipation idiopathique, on distingue la constipationavec ralentissement du transit colique et la constipation avec transit coliquenormal [1-5]. Les critĂšres de Rome III [6] et les recommandations sur laconstipation [2, 7] prĂ©cisent quâune constipation est chronique quand elle duredepuis plus de six mois et en tout cas depuis au moins trois mois [4, 5]. Enfonction de ces dĂ©finitions, la dyschĂ©sie est donc une constipationidiopathique chronique avec transit colique normal. Dans cet article, onconsidĂšrera que les examens nĂ©cessaires Ă affirmer quâil sâagit dâuneconstipation idiopathique ont Ă©tĂ© pratiquĂ©s et seuls les examens utiles Ă prĂ©ciser la cause de la dyschĂ©sie seront envisagĂ©s. La dyschĂ©sie correspond Ă ce qui est appelĂ© Ă©galement constipation terminale ou distale en français,obstructed defecation, outlet obstruction, outlet constipation en anglais. UneĂ©tude portant sur plus de 7000 personnes de la population gĂ©nĂ©rale a montrĂ© queles symptĂŽmes de la dyschĂ©sie sâobservent chez un Français sur cinq, avec unelĂ©gĂšre prĂ©dominance fĂ©minine [8]. SymptĂŽmesde la dyschĂ©sie La difficultĂ© Ă lâĂ©vacuation des selles, nĂ©cessitant unintense effort de poussĂ©e abdominale, imposant souvent le recours Ă desmanĆuvres digitales et Ă lâutilisation de suppositoires ou de micro lavements,accompagnĂ©e dâune sensation dâĂ©vacuation incomplĂšte du rectum est la plainte laplus frĂ©quente. La frĂ©quence des selles est normale. Le besoin exonĂ©rateur estle plus souvent quotidien. Cette notion de besoin demande souvent Ă ĂȘtre clarifiĂ©e avec le patient. Le besoin exonĂ©rateur signifie ici la sensation de remplissage rectal qui imposerait aux malades de se retenir sâils nâavaient pas de difficultĂ©s Ă Ă©vacuer. Ce besoin exonĂ©rateur vrai est Ă distinguer dâune autre sensation, plus haut situĂ©e, qui sâaccompagne dâun inconfort ou de coliques abdominales, inconfort ou coliques qui disparaissent lorsque les malades vont Ă la selle. Cette sensation peut lĂ©gitimement ĂȘtre verbalisĂ©e par les malades comme un besoin, comme une envie dâaller Ă la selle. Cette sensation sâobserve souvent en cas de constipation en rapport avec un syndrome de lâintestin irritable. Il nâest pas toujours facile de distinguer ces deux besoins, le besoin exonĂ©rateur» vrai qui invite Ă se retenir, et le besoin dâaller Ă la selle» pour soulager un inconfort abdominal. Les mĂ©canismes physiopathologiques Ă lâorigine des troubles du besoin exonĂ©rateur» et du besoin dâaller Ă la selle» sont diffĂ©rents et il existe une association frĂ©quente des mĂ©canismes Ă lâorigine de ces deux plaintes [9]. Les difficultĂ©s dâĂ©vacuation des selles sâaccompagnent parfois de lâĂ©mission de glaires plus ou moins sanglantes. Dans le cadre de cet article oĂč lâon suppose quâon a Ă©liminĂ© les autres causes de constipation, la rectoscopie est le premier examen pour rechercher un ulcĂšre solitaire du rectum ou plus souvent, une muqueuse inflammatoire sur une procidence rectale de haut grade [10]. La dyschĂ©sie peut-ĂȘtre douloureuse, dĂ©crite par les malades comme une apprĂ©hension dâaller Ă la selle tellement lâĂ©vacuation de la selle sera suivie dâune douleur pelvienne postĂ©rieure intense, souvent Ă 7, 8 ou 9 sur une Ă©chelle de douleurs de 10. Il ne sâagit pas dâune douleur au passage des matiĂšres comme au cours de la fissure anale et lâexamen proctologique est normal. Les patients expliquent que leur douleur nâapparaĂźt pas les jours oĂč ils ne vont pas Ă la selle, au point mĂȘme de rĂ©duire leur prise alimentaire ou de prendre des ralentisseurs du transit pour Ă©viter dâaller Ă la selle et prĂ©venir ainsi le dĂ©clenchement de la douleur. Faute de donnĂ©es scientifiques, il nâest pas possible de dire la frĂ©quence de la dyschĂ©sie douloureuse et de ses causes. LâexpĂ©rience acquise dans notre centre suggĂšre que la cause la plus frĂ©quente de dyschĂ©sie douloureuse est une douleur au niveau de lâarticulation sacrococcygienne qui est mobilisĂ©e au cours de lâexonĂ©ration. On retrouve souvent une chute violente qui a prĂ©cĂ©dĂ© pratiquement sans intervalle libre lâapparition de la douleur Ă lâĂ©vacuation des selles. Une dyschĂ©sie douloureuse en rapport avec une douleur sacrococcygienne sans doute secondaire Ă lâinstallation du malade sur la table peut sâobserver dans les suites de chirurgie coloproctologique. La mobilisation coccygienne lors du toucher rectal reproduit la douleur. Lâinfiltration de XylocaĂŻne au niveau de lâarticulation sacro-coccygienne est un test diagnostique et thĂ©rapeutique trĂšs utile quand elle permet de rĂ©examiner les malades sans aucune douleur. LâendomĂ©triose est Ă©galement une cause non exceptionnelle de dyschĂ©sie douloureuse Ă recrudescence catamĂ©niale. Les douleurs apparaissent en gĂ©nĂ©ral deux jours avant les rĂšgles et disparaissent ou deviennent supportables deux jours aprĂšs les rĂšgles. Les douleurs disparaissent lors du blocage ovulatoire. La dyschĂ©sie douloureuse peut Ă©mailler lâĂ©volution dâune endomĂ©triose connue ou ĂȘtre sa premiĂšre manifestation. Sâil existe des rectorragies associĂ©es aux douleurs pendant les rĂšgles le diagnostic dâendomĂ©triose est rarement mĂ©connu. Le diagnostic nâest pas toujours Ă©voquĂ© lorsque des nodules extra-digestifs sont Ă lâorigine dâune dyschĂ©sie douloureuse. Si la dyschĂ©sie sâaccompagne dâune douleur Ă la pĂ©nĂ©tration interdisant les rapports, les nodules siĂšgent alors le plus souvent au niveau de la cloison recto-vaginale. Si la dyschĂ©sie douloureuse Ă recrudescence catamĂ©niale est isolĂ©e, il faut alors sâacharner Ă trouver des nodules en particulier dans lâespace prĂ©-sacrĂ© mĂȘme si la cĆlioscopie est normale, conduisant le gynĂ©cologue Ă rĂ©futer le diagnostic. La symptomatologie de la dyschĂ©sie nâest pas toujours aussi bruyante que les efforts de poussĂ©e intenses ou les douleurs trĂšs vives lors de lâexonĂ©ration. Certains patients rapportent une perte ou une diminution du besoin exonĂ©rateur, avec Ă©lĂ©vation des seuils de perception de la distension rectale au moyen dâun ballonnet, secondaire soit Ă un mĂ©ga rectum soit Ă un trouble neurologique [11] qui peut ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© par cette hyposensibilitĂ©. Il est souvent difficile de dire si cette hyposensibilitĂ© rectale [11] est la cause ou la consĂ©quence de la constipation. Elle sâobserve cependant le plus souvent chez des patients consultant pour constipation terminale. Les rĂ©sultats de lâĂ©tude Ă©pidĂ©miologique de Siproudhis et al. [8] montre lâintrication trĂšs frĂ©quente de signes de dyschĂ©sie et dâincontinence anale surtout passive dans la population gĂ©nĂ©rale. Cela explique quâune dyschĂ©sie puisse ĂȘtre diagnostiquĂ©e chez des patients consultant pour incontinence anale alors quâils faisaient face jusque-lĂ Ă leur dyschĂ©sie sans avoir recours Ă une prise en charge mĂ©dicale. Causes de la dyschĂ©sie La dyschĂ©sie peut ĂȘtre expliquĂ©e par un dysfonctionnementdes sphincters de lâanus, par des troubles de la statique pelviennepostĂ©rieure, par un mĂ©ga rectum, une hyposensibilitĂ© rectale [11], unedisparition de lâactivitĂ© propulsive accompagnant la sensation de besoin [12]. » DysfonctionnementssphinctĂ©riens La contraction paradoxale du sphincter striĂ© de lâanuspendant les efforts de poussĂ©e, souvent appelĂ©e anisme, est la cause dâobstaclefonctionnel Ă la dĂ©fĂ©cation la mieux connue [1, 2, 5, 7, 10, 13, 14] souventassociĂ©e Ă un antĂ©cĂ©dent dâabus sexuels [15]. Sa place a tendance Ă ĂȘtresurestimĂ©e parmi les causes de dyschĂ©sie car le stress liĂ© Ă lâexamen suffitsouvent Ă provoquer cette contraction paradoxale au cours dâun effort depoussĂ©e. Il ne faut donc pas se contenter dâobserver une seule fois unecontraction paradoxale au cours dâun effort de poussĂ©e pour conclure quelâanisme est la cause principale de la dyschĂ©sie. La contraction paradoxale dusphincter striĂ© de lâanus lors des efforts de poussĂ©e nâest pas toujoursdâorigine comportementale comme le suggĂšre le terme anisme. Il peut sâagirdâune dyssynergie anorectale striĂ©e observĂ©e en cas de paraplĂ©gie, de sclĂ©roseen plaques, de maladie de Parkinson par exemple. La dyssynergie anorectalestriĂ©e est alors associĂ©e Ă une dyssynergie vĂ©sicosphinctĂ©rienne striĂ©e. Lessignes digestifs sont donc associĂ©s Ă des signes urinaires, dysurie et besoinsimpĂ©rieux en particulier. Les signes digestifs secondaires Ă une dyssynergieanorectale striĂ©e peuvent rĂ©vĂ©ler la pathologie neurologique. Bien que rarement Ă©voquĂ©es dans les recommandations Ă propos de la constipation [2], les ondes ultra lentes ou hypertonie instable du canal anal dĂ©crites il y a 30 ans par Martelli et al. [16] reprĂ©sentent la deuxiĂšme cause de dysfonctionnement sphinctĂ©rien responsable de dyschĂ©sie. Il sâagit de variation cyclique de grande amplitude de la pression de repos du canal anal qui sont souvent observĂ©es en cas de dyschĂ©sie [17, 18], sâaccompagnent toujours de difficultĂ©s dâĂ©vacuation des matiĂšres [19]. » Troubles de la statique pelvienne postĂ©rieure Les troubles de la statique pelvienne postĂ©rieurereprĂ©sentent une autre cause de dyschĂ©sie et sont souvent associĂ©s Ă un anismeou Ă des ondes ultra lentes. RectocĂšle La rectocĂšle est une hernie Ă travers la partie basse de lacloison recto-vaginale. Essentiellement fĂ©minine, elle est frĂ©quente mĂȘme chezdes jeunes femmes asymptomatiques [20, 21]. Le problĂšme principal consiste doncĂ attribuer la dyschĂ©sie Ă la rectocĂšle. La taille de la rectocĂšle est unĂ©lĂ©ment important et il faut donc exiger un examen en position gynĂ©cologique aucours dâun effort de poussĂ©e. Le rĂŽle de la rectocĂšle dans la genĂšse dâunedyschĂ©sie est trĂšs peu probable lorsquâelle est de petite taille moins de 3 cmenviron. Lorsque la rectocĂšle est importante, lâassociation de manĆuvresdigitales endovaginales associĂ©es aux efforts de poussĂ©e et la reproduction dusiĂšge de lâobstacle ressenti par la malade lors des difficultĂ©s dâexonĂ©rationpar lâintroduction du doigt dans la rectocĂšle lors du toucher rectal sont dessignes importants pour attribuer un rĂŽle Ă la rectocĂšle. Lâexistence dâunniveau liquide persistant au sein de la rectocĂšle aprĂšs vidange rectale pendantune dĂ©fĂ©cographie est rarement retrouvĂ©e mais de bonne valeur. Ă cĂŽtĂ© de cettehernie de la partie basse de la cloison recto-vaginale, la rectocĂšle dite parentraĂźnement, accompagne le plus souvent un prolapsus gĂ©nital. Au cours delâeffort de poussĂ©e, on voit dans ce cas, la cloison recto-vaginale qui sedĂ©roule depuis le dĂŽme vaginal. La rectocĂšle par entraĂźnement sâinscrit doncdans un trouble complexe de la statique pĂ©rinĂ©ale demandant une prise en chargemultidisciplinaire. Procidence rectale interne La procidence rectale interne, encore appelĂ©e intussuceptionou prolapsus rectal interne, est une invagination de la paroi rectale dans lecanal anal, sans extĂ©riorisation qui dĂ©finirait un prolapsus rectal procidence rectale peut-ĂȘtre obstructive gĂȘnant le passage des selles,imposant parfois lâintroduction du doigt dans lâanus pour permettrelâexonĂ©ration. Son rĂŽle Ă lâorigine dâune dyschĂ©sie est discutĂ© [10] mais ilsemble bien que la procidence rectale puisse ĂȘtre obstructive lorsquâelle estmusculo-muqueuse et non muqueuse, circonfĂ©rencielle, dĂ©passant la lignepectinĂ©e [22]. Elle est dans ce cas le plus souvent suspectĂ©e lors de lâexamenclinique au cours dâune poussĂ©e abdominale avec apparition de la procidencemusculo-muqueuse qui affleure au niveau de la marge anale. Elle est confirmĂ©epar une anuscopie suivie dâune rectoscopie au tube rigide au cours dâefforts depoussĂ©e abdominale qui confirme la nature musculo-muqueuse et le caractĂšre circonfĂ©rencielde la procidence. Au cours de la rectoscopie, on voit la procidence qui prendnaissance Ă lâunion du tiers moyen tiers infĂ©rieur du rectum pour descendrejusquâĂ la ligne pectinĂ©e au cours des efforts de poussĂ©e. SigmoĂŻdocĂšle La sigmoĂŻdocĂšle, surtout observĂ©e aprĂšs hystĂ©rectomie [23,24], presque jamais diagnostiquĂ©e cliniquement mais seulement par ladĂ©fĂ©cographie [24-26], peut ĂȘtre responsable dâun ralentissementrectosigmoĂŻdien. Elle est suspectĂ©e en particulier lorsquâune constipation apparaĂźtaprĂšs hystĂ©rectomie, quâelle nâest pas amĂ©liorĂ©e par le traitement habituelchez des femmes qui dĂ©crivent un besoin haut situé» avec lâimpression que lesmatiĂšres ne veulent pas descendre». Syndrome du pĂ©rinĂ©e descendant Bien que lâindication chirurgicale soit difficile Ă porteret que les rĂ©sultats cliniques ne soient pas toujours en rapport avec lesrĂ©sultats anatomiques [27], il y a suffisamment dâobservations individuelles dedyschĂ©sie transformĂ©e par la cure dâune rectocĂšle, dâune procidence rectaleinterne, ou dâune sigmoĂŻdocĂšle pour attribuer un rĂŽle physiopathologique Ă cestrois anomalies anatomiques Ă lâorigine dâune dyschĂ©sie. Il nâen va pas de mĂȘmepour le syndrome du pĂ©rinĂ©e descendant, dĂ©fini comme une descente anormale delâangle anorectal au-dessous de la ligne pubo-coccygienne. Comme pour larectocĂšle et pour la procidence rectale interne, il est toujours trĂšs difficilede savoir si la descente pĂ©rinĂ©ale est cause ou consĂ©quence des efforts depoussĂ©e. Il nâexiste aucun traitement chirurgical du syndrome du pĂ©rinĂ©edescendant ayant dĂ©montrĂ© son efficacitĂ© clinique et nombreux sont ceux qui ontvu des malades aggravĂ©s aprĂšs chirurgie. MĂȘme sâil est tentant dâattribuer lesdifficultĂ©s dâexonĂ©ration Ă des dĂ©formations latĂ©rales du rectum sur desclichĂ©s de face de dĂ©fĂ©cographie au cours dâefforts de poussĂ©e chez des maladesayant une descente pĂ©rinĂ©ale postĂ©rieure, il faut en tout cas garder en mĂ©moirequâaucune preuve nâatteste du rĂŽle de syndrome du pĂ©rinĂ©e descendant Ă lâorigine dâune dyschĂ©sie, quâil nây a aucune preuve dâefficacitĂ© dâuntraitement chirurgical [13], et quâil sâagit mĂȘme dâun facteur de mauvaispronostic dans la dyschĂ©sie car sa prĂ©sence diminue lâefficacitĂ© destraitements chirurgicaux proposĂ©s [10]. » HyposensibilitĂ© rectaleet troublesde la propulsion rectale Dâautres causes moins connues complĂštent la liste desmĂ©canismes Ă lâorigine dâune dyschĂ©sie. LâhyposensibilitĂ© rectale a Ă©tĂ© revuerĂ©cemment [11]. Elle peut ĂȘtre secondaire Ă une maladie neurologique [11] etpeut ĂȘtre une sĂ©quelle frĂ©quente par exemple de syndrome de la queue de rectale peut sâexpliquer Ă©galement par un mĂ©garectum [11],avec un Ă©paississement important du muscle lisse et une architectureconservĂ©e de lâinnervation intrinsĂšque [28]. Le profil moteur colorectalpropulsif qui prĂ©cĂšde et accompagne lâexonĂ©ration peut ĂȘtre absent chez despatients ayant des difficultĂ©s dâĂ©vacuation des selles considĂ©rables [12].Cette absence dâactivitĂ© propulsive colique pourrait ĂȘtre en rapport avec uneneuropathie colique [29]. Explorations complĂ©mentaires » Prise en charge initiale Aucun travail ne dĂ©montre avec un niveau de preuvesuffisant, lâintĂ©rĂȘt de proposer systĂ©matiquement un temps de transit desmarqueurs radio-opaques, une manomĂ©trie anorectale, une Ă©tude de lâexpulsiondâun ballonnet rectal, une dĂ©fĂ©cographie conventionnelle ou une Ă un patient constipĂ© lors de la prise en charge initiale [30,31]. Cette opinion basĂ©e sur le niveau de preuve est confortĂ©e par lâexpĂ©rienceclinique qui suggĂšre que le symptĂŽme constipation est le plus souvent facile Ă traiter par les recommandations hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques et les laxatifs usuels enlâabsence de tout examen. Les recommandations publiĂ©es proposent donc de nepratiquer aucun examen complĂ©mentaire dans la prise en charge initiale dâuneconstipation chronique idiopathique [1, 2, 4, 5, 7, 13, 14, 32, 33]. En casdâĂ©chec du traitement initial, sous rĂ©serve dâavoir Ă©valuĂ© la compliance desmalades Ă lâĂ©gard de cette prise en charge, il y a alors intĂ©rĂȘt Ă pratiquerdes examens complĂ©mentaires pour prĂ©ciser le mĂ©canisme physiopathologique de laconstipation chez ces malades. » Tempsde transit des marqueurs Lâinterrogatoire a une grande valeur dâorientation en faveurdâune constipation de transit ou dâune constipation distale en prĂ©cisant lafrĂ©quence des selles des patients et le plus souvent, il est facile dâĂ©mettrecomme premiĂšre hypothĂšse le diagnostic de dyschĂ©sie qui sera confortĂ© parlâamĂ©lioration rapide du malade sous traitement mĂ©dical. En cas dâĂ©chec dutraitement mĂ©dical initial, il est utile de confirmer que les malades souffrentbien dâune constipation distale par la pratique dâun temps de transit desmarqueurs. Le temps de transit des marqueurs radio-opaques [34] est un examennon invasif, facile Ă pratiquer, qui permettra de confirmer que le patientsouffre exclusivement dâune constipation distale ou au contraire, quâilprĂ©sente ralentissement du transit associĂ©. Bien que la reproductibilitĂ© de cetexamen ne soit pas bonne chez les patients constipĂ©s [2], au moins en partie enraison de la variabilitĂ© du transit intestinal, lâobservation dâunralentissement du transit colique droit et/ou gauche associĂ©, doit fairerĂ©viser le diagnostic initial de dyschĂ©sie. » ManomĂ©trie anorectale La manomĂ©trie anorectale nâest pas utile au diagnosticdâanisme quand une contraction anale sur le doigt au cours dâun effort depoussĂ©e abdominale nâa pas Ă©tĂ© retrouvĂ©e [35]. La manomĂ©trie anorectale nâestpas utile pour apprĂ©cier le tonus de repos anal et la contraction volontairecar le testing au doigt est aussi performant que la manomĂ©trie [36]. LamanomĂ©trie est indispensable pour le diagnostic dâondes ultra lentes [17-19] etdâhyposensibilitĂ© rectale [11]. En cas dâĂ©chec de la prise en charge initiale dâune dyschĂ©sie, la prescription dâune manomĂ©trie anorectale a donc pour but soit de conforter le diagnostic dâanisme suspectĂ© au toucher rectal en vue dâun Ă©ventuel biofeedback soit de ne pas mĂ©connaĂźtre des ondes ultra lentes [17-19] ou une hyposensibilitĂ© rectale [11]. En cas dâindication dâun traitement chirurgical dâun trouble de la statique pelvienne pour une dyschĂ©sie, la manomĂ©trie anorectale dâune part, est nĂ©cessaire pour ne pas mĂ©connaĂźtre un dysfonctionnement sphinctĂ©rien associĂ©, dâautre part, est conseillĂ©e pour archiver des mesures objectives du tonus anal de repos et de la contraction volontaire au cas oĂč une incontinence anale apparaĂźtrait aprĂšs la chirurgie. » Expulsion du ballonnet rectal Cet examen ne fait quâobjectiver la difficultĂ© dâĂ©vacuationdes matiĂšres pour laquelle le malade consulte. Il nâapporte aucune explicationsur la physiopathologie de la dyschĂ©sie et ne modifie pas la prise en charge. » DĂ©fĂ©cographie Les techniques dâimagerie pour rechercher un trouble de lastatique rectale reposent sur la dĂ©fĂ©cographie conventionnelle ou sur lâIRMdĂ©fĂ©cographie [37-40]. Une dĂ©fĂ©cographie nâest pas utile pour le diagnostic de rectocĂšle ou de procidence rectale interne. En effet, la dĂ©fĂ©cographie ne rĂ©vĂšle jamais une rectocĂšle de taille suffisante pour expliquer une dyschĂ©sie car elle a toujours Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e cliniquement [41]. La dĂ©fĂ©cographie permet difficilement de prĂ©ciser la nature muqueuse ou musculo-muqueuse dâune procidence [37-40] au contraire de la rectoscopie au tube rigide au cours dâune effort de poussĂ©e abdominale. En cas dâĂ©chec de la prise en charge initiale, il nây a donc pas lieu de demander une dĂ©fĂ©cographie pour rechercher une explication Ă lâĂ©chec de cette prise en charge initiale sauf si lâon a des arguments pour suspecter une sigmoĂŻdocĂšle qui ne peut ĂȘtre diagnostiquĂ©e cliniquement. La dĂ©fĂ©cographie nâapporte pas dâargument pour porter lâindication dâun traitement chirurgical dâun trouble de la statique pelvienne pour traiter une dyschĂ©sie mais elle est utile pour rechercher une Ă©lytrocĂšle ou une entĂ©rocĂšle, ou un trouble associĂ© de la statique des compartiments urinaires ou gĂ©nitaux, informations nĂ©cessaires Ă connaĂźtre pour le choix de la technique opĂ©ratoire. Traitement » Traitement mĂ©dical Lâobjectif du traitement de la dyschĂ©sie est de faciliterlâĂ©vacuation des selles et non pas dâaccĂ©lĂ©rer le transit. En thĂ©orie, leslaxatifs oraux sont surtout destinĂ©s aux patients avec un ralentissement dutransit colique [14] tandis que les suppositoires et les micro lavements sontsurtout utiles en cas de difficultĂ©s dâĂ©vacuation. Cependant, le niveau depreuve pour utiliser les suppositoires est faible [1] et le niveau de preuvepour utiliser les micro lavements est insuffisant pour pouvoir les recommander[1] tandis que les laxatifs osmotiques ont un niveau de preuve suffisant pourĂȘtre proposĂ©s chez des patients souffrant de constipation [42]. Câest pourquoiles recommandations et les revues proposent toutes chez les patients souffrantde dyschĂ©sie, dâentreprendre un essai thĂ©rapeutique associant les rĂšgleshygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques et les laxatifs osmotiques [2-5, 7, 14, 32, 33, 43].LâefficacitĂ© du traitement sera Ă©valuĂ©e aprĂšs quatre Ă six semaines, au mieuxen tenant un calendrier quotidien permettant le calcul dâun score symptomatique[44]. La plupart des patients ne sera pas amĂ©liorĂ©e [5, 14] et se pose alors laquestion de recourir aux suppositoires et/ou micro lavements ou dâenvisager lebiofeedback ou la chirurgie selon le mĂ©canisme en cause. Certainesrecommandations ou revues nâĂ©voquent pas lâutilisation des suppositoires et/oudes micro lavements et discutent dâemblĂ©e aprĂšs lâĂ©chec initial, le biofeedbacket la chirurgie [3-5, 7, 33, 43]. Dâautres Ă©voquent les suppositoires et/ou leslavements sans donner de consignes prĂ©cises pour leur prescription [2, 14, 32].Cependant trois arguments paraissent justifier lâutilisation rĂ©guliĂšre dessuppositoires et/ou des lavements en pratique clinique a pour lessuppositoires et les micro lavements, il convient de se demander si, comme celaa Ă©tĂ© Ă©crit Ă propos des laxatifs oraux non osmotiques [42], lâabsence depreuves suffisantes pour les recommander est un motif suffisant contre leurutilisation; b leur efficacitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e pour rĂ©soudre les problĂšmesdâĂ©vacuation des selles chez des patients neurologiques [45] et en cas demalformations anorectales [46, 47] sans que les auteurs aient rapportĂ© decomplications liĂ©es Ă leur utilisation prolongĂ©e; c lâefficacitĂ© dubiofeedback et de la chirurgie dâun trouble de la statique nâest pas dĂ©montrĂ©eau plan scientifique. Il paraĂźt donc raisonnable de sâassocier aux propositionsde Staumont [10] sur lâintĂ©rĂȘt dâune dĂ©marche rationnelle pour le traitementmĂ©dical dâune dyschĂ©sie. AprĂšs avoir appliquĂ© dans un premier temps, les recommandations [2], en lâabsence dâamĂ©lioration, il faudra proposer un traitement basĂ© sur la physiopathologie de la dyschĂ©sie [10]. Si lâexonĂ©ration nâest pas spontanĂ©e sans efforts de poussĂ©e importants, elle devrait ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par des suppositoires de glycĂ©rine ou par des suppositoires Ă dĂ©gagement gazeux, mis en place de prĂ©fĂ©rence au moment oĂč les malades ressentent un besoin, en leur recommandant lâutilisation dâun marchepied, en autorisant si besoin la poursuite des manĆuvres digitales. En lâabsence dâefficacitĂ© des suppositoires ou des micro lavements, des petits lavements Ă lâeau directement sur le siĂšge de toilette [45] peuvent ĂȘtre utiles. Il serait vain cependant dâespĂ©rer un succĂšs thĂ©rapeutique sans associer une longue explication sur le mĂ©canisme physiologique de lâexonĂ©ration, adaptĂ© au profil psychologique des malades et Ă leur diagnostic clinique, ce qui peut demander plusieurs consultations [10]. En cas de disparition de la dyschĂ©sie par ce traitement mĂ©dical et si ce traitement est bien tolĂ©rĂ©, un dialogue doit sâinstaurer avec les malades pour savoir sâils souhaitent ou non poursuivre les explorations en vue dâun traitement de la cause de la dyschĂ©sie. Si les symptĂŽmes de dyschĂ©sie sont toujours invalidants malgrĂ© le traitement mĂ©dical, il faut alors envisager le traitement du mĂ©canisme causal qui comporte le biofeedback en cas de dysfonctionnement sphinctĂ©rien, la chirurgie en cas dâanomalie anatomique. Avant dâenvisager le biofeedback et la chirurgie, il est essentiel de rappeler lâintrication frĂ©quente de dysfonctionnements sphinctĂ©riens et dâanomalies anatomiques Ă lâorigine de la dyschĂ©sie. En cas dâintrication des dysfonctionnements sphinctĂ©riens et dâanomalies anatomiques, il est impĂ©ratif de traiter dâabord le dysfonctionnement sphinctĂ©rien avant dâenvisager secondairement la chirurgie en cas dâamĂ©lioration clinique incomplĂšte malgrĂ© la disparition du dysfonctionnement sphinctĂ©rien. » Biofeedback DiffĂ©rents signaux Ă©lectrophysiologiques ou manomĂ©triquespeuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour montrer ou faire entendre aux malades lâactivitĂ© dusphincter anal externe au cours dâefforts dâexpulsion. AprĂšs explication desanomalies responsables de la dyschĂ©sie que les patients voient sur un Ă©cran ouentendent, il leur est demandĂ© dâintervenir pour normaliser le signal visuel ouauditif afin dâamĂ©liorer le fonctionnement sphinctĂ©rien. Hormis lâefficacitĂ©suggĂ©rĂ©e dâapplication locale de crĂšmes contenant des donneurs de NO pour fairedisparaĂźtre les ondes ultra lentes [17], il nây a pas de traitement pharmacologiqueefficace des dysfonctionnements sphinctĂ©riens. Câest pourquoi le biofeedback aĂ©tĂ© proposĂ© depuis longtemps en cas dâanisme [48] et dâondes ultra lentes [17,49] et il est certain que des observations individuelles suggĂšrent un trĂšsgrand intĂ©rĂȘt de cette mĂ©thode mĂȘme si Ă lâĂ©chelon dâune population, le niveaude preuves a Ă©tĂ© longtemps jugĂ© insuffisant pour recommander la diffusion de lamĂ©thode [48]. Une Ă©tude randomisĂ©e avait suggĂ©rĂ© dâailleurs que le biofeedbacknâĂ©tait pas supĂ©rieur Ă lâĂ©ducation des malades associĂ©e Ă un Ă©ventuel supportpsychothĂ©rapeutique [50]. Le mĂȘme travail avait montrĂ© de plus que lesrĂ©sultats ne dĂ©pendaient ni du temps de transit colique ni de lâexistence dedifficultĂ©s dâexonĂ©ration [50], contrairement Ă une Ă©tude prospective nonrandomisĂ©e qui montrait que le biofeedback amĂ©liorait 71% des patients sansralentissement du transit et seulement 8% des patients avec ralentissement dutransit [51]. Une revue rĂ©cente [52] a rĂ©examinĂ© lâintĂ©rĂȘt du biofeedback dans lâanisme Ă la lumiĂšre de trois Ă©tudes contrĂŽlĂ©es [53-55] dont deux sont publiĂ©es sous forme dâabstracts [54, 55]. Ces trois Ă©tudes montrent que le biofeedback est plus efficace que le PEG [54], que la relaxation [54], que le diazĂ©pam [55] mais pas plus efficace que les rĂšgles hygiĂ©no-diĂ©tĂ©tiques associĂ©e aux laxatifs [54]. Le niveau de preuve du biofeedback pour traiter la dyschĂ©sie secondaire Ă un anisme reste donc faible. Il sâagit dâune technique consommatrice de temps nĂ©cessitant un entraĂźnement pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par des professionnels compĂ©tents. Les travaux publiĂ©s ont tous Ă©tĂ©s rĂ©alisĂ©s dans des centres trĂšs spĂ©cialisĂ©s avec des critĂšres de sĂ©lection stricts qui ne permettent pas de dĂ©finir des critĂšres prĂ©dictifs dâefficacitĂ© chez une population de constipĂ©s suivis en dehors de centres spĂ©cialisĂ©s. De plus, lâanisme est frĂ©quemment observĂ© chez des personnes victimes dâabus sexuels et sa prise en charge dans ce contexte suppose une collaboration Ă©troite avec un psychothĂ©rapeute [56]. Il ne paraĂźt donc pas lĂ©gitime actuellement de proposer le biofeedback comme traitement de premiĂšre intention malgrĂ© le rationnel de cette thĂ©rapeutique. » Chirurgie Dysfonctionnement sphinctĂ©rien Il nây a aucune preuve dâefficacitĂ© de la chirurgie auniveau du muscle pubo rectal pour une dyssynergie striĂ©e, pas plus que delâinjection de toxine botulique au niveau de ce muscle [14]. LasphinctĂ©romyectomie pour les ondes ultra lentes [17, 57] a Ă©tĂ© abandonnĂ©e enraison de la survenue secondaire dâincontinence fĂ©cale. Troubles de la statique pelvienne postĂ©rieure Les techniques chirurgicales pour corriger un trouble de lastatique pelvienne postĂ©rieure sont encore discutĂ©es mais le choix de latechnique ne sera pas abordĂ© ici. Lâindication de la chirurgie dâun trouble dela statique pour traiter une dyschĂ©sie est difficile. La chirurgie permet eneffet dans la plupart des cas, une correction anatomique excellente mais lesrĂ©sultats cliniques ne sont pas corrĂ©lĂ©s avec les rĂ©sultats anatomique [27].Pour poser lâindication chirurgicale, il faut donc rĂ©unir un faisceaudâarguments qui Ă©tablit le lien de causalitĂ© entre symptĂŽmes et anomaliesanatomiques [10]. De plus, le but Ă©tant avant tout lâamĂ©lioration de la plaintedu malade, il faut que la chirurgie ne soit pas source de dyschĂ©sie parelle-mĂȘme, quâelle ne dĂ©masque pas une incontinence anale, quâelle nedĂ©sĂ©quilibre pas la statique pelvienne antĂ©rieure ce qui peut gĂ©nĂ©rer dessymptĂŽmes urinaires. Le lien de causalitĂ© entre les symptĂŽmes et les anomalies anatomiques quâon envisage de corriger nâest toujours aisĂ© Ă Ă©tablir. Lâindication dâune cure de rectocĂšle est possible si la rectocĂšle a un volume significatif, nĂ©cessitant des manĆuvres endovaginales quotidiennes, avec persistance dâun niveau liquide aprĂšs Ă©vacuation du rectum Ă la dĂ©fĂ©cographie, un angle anorectal au repos situĂ© au niveau de la ligne pubo-coccygienne. La procidence rectale interne isolĂ©e est rare car souvent accompagnĂ©e dâune rectocĂšle, dâune Ă©lytrocĂšle, ou dâune entĂ©rocĂšle [37, 38]. Lorsquâil sâagit dâun trouble complexe de la statique pelvienne postĂ©rieure, la dyschĂ©sie est rarement la seule plainte de la malade car elle est souvent associĂ©e Ă une pesanteur et/ou Ă une incontinence anale, conduisant Ă discuter une cervicorectopromontofixation [58]. La procidence rectale interne isolĂ©e fait discuter une intervention par voie pĂ©rinĂ©ale soit selon le technique classique de Delorme, soit selon la technique de STARR encore en cours dâĂ©valuation [59]. Lâindication dâune cure de sigmoĂŻdocĂšle se discute parfois en cas de constipation apparue dans les suites dâune hystĂ©rectomie aprĂšs avoir dĂ©montrĂ© par un temps de transit des marqueurs que le ralentissement est rectosigmoĂŻdien. Lorsque la sigmoĂŻdocĂšle est importante, descendant au-dessous de la ligne ischio coccygienne, la chirurgie peut ĂȘtre efficace [13]. Que lâindication chirurgicale soit envisagĂ©e pour corriger une rectocĂšle, une procidence rectale interne, ou une sigmoĂŻdocĂšle, il est indispensable avant de confirmer lâindication a de vĂ©rifier que le trouble de la statique est le seul mĂ©canisme Ă lâorigine des symptĂŽmes. Une manomĂ©trie anorectale est nĂ©cessaire pour confirmer que lâanomalie anatomique quâon envisage de corriger est la seule cause de dyschĂ©sie en lâabsence de tout dysfonctionnement sphinctĂ©rien. Un temps de transit des marqueurs est parfois utile pour Ă©liminer une suspicion de ralentissement du transit colique associĂ© aux difficultĂ©s dâĂ©vacuation des matiĂšres; b de vĂ©rifier lâabsence dâincompĂ©tence sphinctĂ©rienne anale. Il est en effet essentiel au moment de poser lâindication dâavoir Ă lâesprit une intrication trĂšs frĂ©quente de signes de dyschĂ©sie et dâincontinence dans la population gĂ©nĂ©rale [8]. Il est aisĂ© de comprendre quâun obstacle Ă lâĂ©vacuation des matiĂšres puisse masquer une incompĂ©tence sphinctĂ©rienne et que, par consĂ©quent, la levĂ©e de lâobstacle puisse dĂ©masquer cette incompĂ©tence sphinctĂ©rienne par la survenue dâune incontinence. La recherche de difficultĂ©s Ă retenir les gaz ou les selles liquides, dâune hypotonie anale et/ou dâune contraction volontaire faible au toucher rectal doit ĂȘtre impĂ©rativement menĂ©e avant dâopĂ©rer les malades pour une dyschĂ©sie; c de vĂ©rifier lâĂ©tat des compartiments urinaire et gĂ©nital en nâhĂ©sitant pas Ă demander un avis urogynĂ©cologique sur la nĂ©cessitĂ© ou non dâun geste associĂ© dans le mĂȘme temps opĂ©ratoire pour corriger un trouble de la statique urogĂ©nitale. MĂ©garectum Dans la plupart des cas de mĂ©garectum, un traitement mĂ©dicalpar suppositoire ou micro lavement suffit pour obtenir un confort mĂ©ga rectums trĂšs volumineux peuvent cependant ĂȘtre invalidants et amener Ă envisager une solution chirurgicale. Lâindication est portĂ©e aprĂšs avoirprĂ©cisĂ© a sâil sâagit dâun mĂ©ga rectum isolĂ©, dâun mĂ©ga recto-sigmoĂŻde,dâun mĂ©ga cĂŽlon; b si le temps de transit colique droit et gauche est normalou ralenti; c dans certains cas, sâil y a une atteinte dâautres segments dutube digestif. Lâindication chirurgicale reste toujours difficile. La rĂ©ductionverticale du volume rectal [60, 61] pourrait ĂȘtre un progrĂšs significatif pourtraiter les mĂ©ga rectums isolĂ©s, associĂ©e Ă une sigmoĂŻdectomie en cas de mĂ©garecto-sigmoĂŻde [60, 61]. REFERENCES Pare P, Bridges R, Champion MC, Ganguli SC, Gray JR, Irvine EJ, et al. Recommendations on chronic constipation including constipation associated with irritable bowel syndrome treatment. 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Don du sang Kuttolsheim 67520 Le 30/08/2022 Collecte organisĂ©e par l'Etablissement Français du Sang (EFS) et suivie d'une collation offerte Ă chaque donneur et servie par l'Amicale.
Pour optimiser la prise en charge Ă domicile comme en Ă©tablissement, il existe diffĂ©rentes aides financiĂšres pour les personnes ĂągĂ©es, adaptĂ©es Ă chaque situation. En effet, avec lâĂąge, les dĂ©penses liĂ©es Ă la dĂ©pendance et au logement augmentent souvent, alors que la pension retraite est parfois que les aides financiĂšres pour les personnes ĂągĂ©es ?Les aides financiĂšres aux personnes ĂągĂ©es sont des allocations et prestations versĂ©es par les autoritĂ©s publiques pour assurer une meilleure prise en charge du chaque situation dĂ©pendance, logement inadaptĂ©, revenus insuffisants correspond une aide financiĂšre pour les de lâaidePour qui ?Pour quoi ?Allocation de solidaritĂ© aux personnes ĂągĂ©es ASPAPersonne ĂągĂ©e ayant une petite retraiteAssurer un revenu minimalPrestation de compensation du handicap PCH Personne ĂągĂ©e handicapĂ©e de moins de 75 ansFinancer des aides humaines et techniques, lâadaptation du logement et celle du vĂ©hiculeAllocation personnalisĂ©e dâautonomie APAPersonne ĂągĂ©e dĂ©pendante de 60 ans et plus GIR 1-4Contribuer au financement de la prise en charge de la dĂ©pendanceAide-mĂ©nagĂšre Ă domicile aide socialePersonne ĂągĂ©e de 65 ans et plus ayant besoin dâaide au quotidien GIR 5-6Financer des heures dâaide Ă domicileAides au logementPersonne ĂągĂ©e qui a des difficultĂ©s Ă payer les dĂ©penses liĂ©es au logementAllĂ©ger les frais de loyer, prĂȘt ou tarif hĂ©bergement en maison de retraiteAide sociale Ă lâhĂ©bergement ASHPersonne ĂągĂ©e de 60 ans et plus hĂ©bergĂ©e dans une maison de retraiteParticiper au financement du tarif hĂ©bergement en Ehpad ou rĂ©sidence-autonomieAide Ă lâamĂ©nagement du logementPersonne ĂągĂ©e qui a besoin dâadapter son domicile au vieillissementFaire des travaux pour sĂ©curiser la maisonLes aides financiĂšres aux personnes ĂągĂ©esQuâest-ce que le minimum vieillesse ASPA ?Le minimum vieillesse, aujourdâhui appelĂ©e Allocation de solidaritĂ© aux personnes ĂągĂ©es ASPA est une aide financiĂšre pour le senior dont la retraite est minimum vieillesse ou ASPA est versĂ© aux personnes ĂągĂ©es de 65 ans et plus, rĂ©sidant de maniĂšre stable en France. Elle peut ĂȘtre accordĂ©e plus tĂŽt en cas dâinaptitude au sous conditions de ressources, lâallocation vise Ă assurer un revenu minimal pour permettre Ă la personne ĂągĂ©e de vivre aide financiĂšre tente de complĂ©ter les retraites modestes et, en 2022, elle peut atteindre au maximum 916,78 ⏠par mois pour une personne seule,1 402,22 ⏠par mois pour un est versĂ©e par la Carsat Assurance retraite â rĂ©gime de retraite gĂ©nĂ©ral ou la MutualitĂ© sociale agricole MSA â rĂ©gime des agriculteurs, sous la forme dâun complĂ©ment de revenu. Câest Ă la caisse de retraite Ă laquelle la personne ĂągĂ©e est affiliĂ©e quâil faudra sâadresser pour faire la demande de lâ que lâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es ?Lâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es est une aide financiĂšre versĂ©e par le dĂ©partement. Elle est accordĂ©e aux personnes ĂągĂ©es de 65 ans et plus + 60 ans, en cas dâinaptitude au travailqui ne perçoivent pas de pension retraite etdont la demande dâASPA a Ă©tĂ© demandeur doit rĂ©sider en France. Sâil est Ă©tranger, la rĂ©sidence doit ĂȘtre continue depuis au moins 15 ans, avant ses 70 demande dâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es est effectuĂ©e auprĂšs du CCAS de la mairie. Câest le prĂ©fet du dĂ©partement qui dĂ©cide dâaccorder ou non cette est le montant de lâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es ?Le montant de cette aide aux personnes ĂągĂ©es dĂ©pend des ressources du demandeur ou du couple. Ă taux plein, il est Ă©gal Ă celui de lâ montant effectivement attribuĂ© est Ă©gal Ă la diffĂ©rence entre les plafonds de lâaide et le montant des revenus du du foyerMontant annuelMontant mensuelPersonne seule10 881,75 âŹ916,78 âŹCouple mariĂ©s, pacsĂ©s ou en concubinage16 893,94 âŹ1 407,82 ⏠Plafonds de lâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es en 2022Cette aide est remboursable sur la succession du bĂ©nĂ©ficiaire, si celle-ci est supĂ©rieure Ă 46 000 âŹ.Quelle est la diffĂ©rence entre lâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es et lâASPA ?Les montants de ces deux aides aux personnes ĂągĂ©es sont identiques. La diffĂ©rence concerne les ressources du demandeur lâASPA concerne les personnes ayant une petite retraite,lâallocation simple dâaide sociale pour les personnes ĂągĂ©es sâadresse aux aĂźnĂ©s qui nâont pas de pension de retraite et dont les ressources sont aide pour les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes ?Les personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes peuvent bĂ©nĂ©ficier de plusieurs allocations. Elles permettent de financer une aide Ă domicile pour assister lâaĂźnĂ© dans les gestes du quotidien ou de sâacquitter du tarif hĂ©bergement en rĂ©sidence aides financiĂšres aux personnes ĂągĂ©es en perte dâautonomie sont Prestation de compensation du handicap PCHCette aide sâadresse Ă la personne ĂągĂ©e handicapĂ©e de moins de 75 ans et dont le handicap a Ă©tĂ© diagnostiquĂ© avant lâĂąge de 60 ans ;Elle permet de financer des aides humaines et techniques, ainsi que lâadaptation du logement et du de solidaritĂ© aux personnes ĂągĂ©es APACette aide sâadresse Ă la personne ĂągĂ©e dĂ©pendante de 60 ans et plus GIR 1 Ă 4, fixĂ© Ă lâaide de la grille AGGIR.Ă domicile, elle participe au financement dâun plan dâaide personnalisĂ© en fonction des besoins de la personne ĂągĂ©e aide Ă domicile, portage des repas, aides techniques, accueil de jour, sĂ©jour temporaire.En Ă©tablissement, elle finance une partie du tarif dĂ©pendance de lâEhpad ou de lâUSLD,Pour bĂ©nĂ©ficier de lâAPA, il faut sâadresser au Centre communal dâactions sociale CCAS qui sâoccupe des dossiers dâAPA et autres aides financiĂšres aux personnes ĂągĂ©es, ou directement au Conseil dĂ©partemental, qui finance lâAPA,Le montant de lâAPA dĂ©pend des besoins du bĂ©nĂ©ficiaire et de ses Ă domicileLâaide mĂ©nagĂšre Ă domicile sâadresse aux personnes ĂągĂ©es en GIR 5 et 6, qui ont des difficultĂ©s pour accomplir les principales tĂąches du quotidien,Elle est versĂ©e par le dĂ©partement ou par la caisse de retraite, en fonction des ressources du demandeur,Pour avoir droit Ă une aide mĂ©nagĂšre dĂ©partementale, vous devez ĂȘtre ĂągĂ© dâau moins 65 ans ou 60 ans en cas dâinaptitude au travail,Elle permet de financer des heures dâaide Ă domicile mĂ©nage, entretien du linge, aide Ă la toilette et prĂ©paration des financiĂšre pour le portage des repasLes personnes ĂągĂ©es ne bĂ©nĂ©ficiant pas de lâAPA peuvent recevoir une aide financiĂšre pour payer un service de portage des repas Ă aide sâadresse aux aĂźnĂ©s dont lâĂ©tat de santĂ© ne permet pas de faire les courses et la cuisine dĂ©partement prend en charge tout ou partie du portage des repas, si les ressources de la personne ĂągĂ©e sont infĂ©rieures au plafond de lâASPA. Si les revenus sont plus Ă©levĂ©s, la caisse de retraite propose aussi un tel demande dâaide au portage des repas sâeffectue auprĂšs du les revenus du demandeur sont supĂ©rieurs Ă lâASPA, il peut se tourner directement vers sa caisse de retraite. Pour les retraitĂ©s du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral, il faudra alors remplir le formulaire de demande dâaide pour bien vieillir chez Pour bien vieillir chez soi, afin dâamĂ©nager le logementCette aide est accordĂ©e aux personnes ĂągĂ©es par la caisse de retraite et sert Ă adapter le logement au vieillissement pour prĂ©venir la perte dâ sâadresse aux retraitĂ©s du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la sĂ©curitĂ© sociale et aux retraitĂ©s de lâ est rĂ©servĂ©e Ă lâamĂ©nagement de la rĂ©sidence plafond de lâaide Pour bien vieillir chez soi sâĂ©lĂšve Ă 3 500 âŹ. Le montant de lâaide dĂ©pend des travaux Ă rĂ©aliser et des ressources de la personne ou du aide nâest pas cumulable avec lâAPA et la PCH, sont les aides sociales pour personnes ĂągĂ©es ?La dĂ©pendance nâest pas la seule dĂ©pense qui pĂšse sur le budget des aĂźnĂ©s le logement ou lâhĂ©bergement en Ă©tablissement peut Ă©galement avoir un coĂ»t difficile Ă assumer pour les personnes aux revenus les plus existe deux types dâaide aux personnes ĂągĂ©es allĂ©geant la facture logement et amĂ©liorant ainsi les conditions de vie des aĂźnĂ©s Aides au logementCes aides sâadressent Ă la personne ĂągĂ©e qui a des difficultĂ©s Ă payer son loyer, les mensualitĂ©s de remboursement de son prĂȘt ou le tarif hĂ©bergement dâune maison de retraite,Il existe deux allocations diffĂ©rentes non cumulables lâaide personnalisĂ©e au logement APL et lâallocation de logement sociale ALS.Aide sociale Ă lâhĂ©bergement ASHCette aide sâadresse Ă la personne ĂągĂ©e de 60 ans et plus hĂ©bergĂ©e dans une maison de retraite habilitĂ©e Ă lâaide sociale,Il sâagit dâune aide subsidiaire accordĂ©e aux personnes ĂągĂ©es qui ne peuvent payer le tarif hĂ©bergement dâun Ehpad ou le loyer dâune rĂ©sidence-autonomie ex-foyer-logement, mĂȘme en faisant jouer lâobligation quâen maison de retraite, outre lâhĂ©bergement et la dĂ©pendance, le tarif journalier comprend un tarif soins, pour la prise en charge de la santĂ©, mais il sâinscrit dans le cadre de la couverture de lâassurance , ConseillĂšre Cap RetraiteDĂ©couvrez si vos aides sont cumulables!SERVICE GRATUIT & SANS ENGAGEMENTĂtablir mon profil et contacter un ConseillerSERVICE GRATUIT & SANS ENGAGEMENT
Cest la 2Úme horloge que j'achÚte. La 1Úre était pour une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer afin de l'aider à se repérer dans le temps. La 2Úme pour une personne ùgée qui a des soucis de vue. Elle indique l'heure, le jour, la date et la période de la journée. Nous sommes pleinement satisfaite de ce produit que je
La prise en charge mĂ©dicale du rĂ©sident est lâun des facteurs les plus importants du choix dâun Ă©tablissement. Sa qualitĂ© est assurĂ©e par le projet de soins de la personne ĂągĂ©e, Ă©laborĂ© par le personnel soignant de la maison de retraite, garant de sa mise en Ćuvre au que le projet de soins de la personne ĂągĂ©e ?Peu aprĂšs lâentrĂ©e dâun nouveau rĂ©sident en maison de retraite mĂ©dicalisĂ©e Ehpad, lâĂ©quipe soignante, dirigĂ©e par le mĂ©decin coordonnateur et lâinfirmiĂšre rĂ©fĂ©rente, Ă©labore le projet de soins personnalisĂ© de la personne ĂągĂ©e. Ce document permet de rĂ©aliser un diagnostic afin de satisfaire tous les besoins fondamentaux de la personne ĂągĂ©e en matiĂšre de prise en charge exposĂ©e dans le projet de soins est dĂ©terminĂ©e en tenant compte des besoins relatifs Ă lâĂ©tat de santĂ© de la personne ĂągĂ©e,des besoins liĂ©s Ă son niveau de dĂ©pendance physique, psychologique et social,de lâaide que peut apporter lâĂ©quipe de lâ des simples traitements, le projet de soins vise Ă prendre globalement en charge la personne ĂągĂ©e. Il permet de mettre en place des actions de prĂ©vention de la perte dâautonomie,dâĂ©viter la dĂ©sorientation du rĂ©sident,dâorganiser la continuitĂ© des soins de la personne ĂągĂ©e,dâadapter la formation des Ă©quipes les membres du personnel mĂ©dical prennent part Ă la mise en Ćuvre du projet de soins des personnes ĂągĂ©es et sont sollicitĂ©s dans ce cadre au lâĂ©quipe soignante en assure-t-elle les soins de la personne ĂągĂ©e ?Le mĂ©decin coordonnateur qui dirige lâĂ©quipe soignante a pour objectif de garantir la prise en charge gĂ©riatrique optimale des rĂ©sidents de la maison de retraite oĂč il le reste de lâĂ©quipe soignante, il dĂ©termine les prioritĂ©s des soins des personnes ĂągĂ©es, coordonne lâintervention des prestataires de soins externes Ă lâĂ©tablissement et doit veiller Ă la maĂźtrise des dĂ©penses de santĂ© au sein de la rĂ©sidence. Il doit Ă©galement assurer la formation gĂ©riatrique continue du personnel et donner son avis sur les rĂ©fĂ©rente va seconder et aider le mĂ©decin coordonnateur, encadrer et animer de facto lâĂ©quipe soignante, et surtout sâassurer du respect des prescriptions et de la continuitĂ© des soins des personnes ĂągĂ©es les aides-soignantes et les aides mĂ©dico-psychologiques interviennent de maniĂšre polyvalente dans le fonctionnement de la maison de retraite et lâoctroi de soins aux personnes ĂągĂ©es. Ces employĂ©s sont en contact permanent avec les rĂ©sidents, quâils accompagnent au sont les soins gĂ©rontologiques spĂ©cifiques en maison de retraite ?Le personnel soignant en maison de retraite est bien Ă©videmment tenu de sâoccuper de lâĂ©tat de santĂ© de chaque rĂ©sident dĂšs lors quâun quelconque soin est pouvoirs publics requiĂšrent nĂ©anmoins des Ă©tablissements dâaccueil pour personnes ĂągĂ©es que lâaccent soit mis sur la prĂ©vention des troubles mentaux,la prĂ©vention et le traitement de la douleur,les escarres,lâincontinence,les traitements en fin de vie en maison de ailleurs, les buts du personnel soignants sont les suivants prĂ©server ou restaurer lâautonomie du rĂ©sident,maintenir les relations avec ses proches et lâextĂ©rieur,favoriser la communication avec le rĂ©sident et sa famille,garantir la qualitĂ© des soins de la personne de soins de qualitĂ© Ă la personne ĂągĂ©e est rendu possible par une bonne communication et une coordination optimale entre les membres de lâĂ©quipe mĂ©dicale,lâĂ©laboration dâun protocole des situations dâurgence,la prĂ©sence dâune garde mĂ©dicale 24 heures sur dâune unitĂ© protĂ©gĂ©e Alzheimer permet dâoffrir des soins plus spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie dâAlzheimer, grĂące Ă un personnel formĂ© notamment Ă la prise en charge des troubles du lorsque les soins dont a besoin la personne ĂągĂ©e accueillie en maison de retraite deviennent trop lourds, un passage en UnitĂ© de soins de longue durĂ©e USLD sera envisagĂ©. Tout dĂ©pendra de la situation sociale et mĂ©dicale du les Ă©tablissements non mĂ©dicalisĂ©s, comme les rĂ©sidences-autonomie, le rĂ©sident peut faire appel Ă des services de soins infirmiers Ă domicile SSIAD.Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?Notez cet article afin de nous permettre dâamĂ©liorer nos Blanc,RĂ©dactrice chez Cap Retraite
LaGuinée abritera le tournoi de boxe de la Zone II, avec la participation de 14 nations d'Afrique de l'Ouest, du 15 au 22 novembre prochain à Conakry, a-t-on appris de sources concordantes ce jeudi. La Guinée va aligner 20 athlÚtes lors de ce Tournoi sportif auquel prendront part notamment la CÎte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Ghana, le Mali, le Cap Vert, la
AprĂšs 90 anniversaires, il peut ĂȘtre difficile de trouver une cadeau qui soit original, qui fasse plaisir Ă une personne ĂągĂ©e et qui lui soit utile au quotidien. Si cette annĂ©e, vous ĂȘtes en panne dâinspiration, pas de panique ! nous avons sĂ©lectionnĂ© pour vous les meilleures idĂ©es cadeaux Ă offrir Ă une femme de 90 ans et plus ! La tablette Facilotab La tablette Facilotab permet Ă une personne ĂągĂ©e de pouvoir se familiariser avec internet et de pouvoir garder le contact avec sa famille et ses proches. Elle est conçue spĂ©cialement pour les seniors qui pourraient rencontrer des difficultĂ©s Ă utiliser les nouvelles technologies lâinterface est trĂšs intuitive et la tablette est simple Ă utiliser. Le senior peut dĂ©cider de prendre une photo ou dâen regarder une, de naviguer sur internet, dâaccĂ©der Ă son agenda pour consulter son prochain rendez-vous ou le noter, de jouer Ă des jeux dĂ©jĂ installĂ©s sur la tablette ou dâen tĂ©lĂ©charger de nouveaux. 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Le livre mon histoire » Le livre mon histoire » permet Ă une personne ĂągĂ©e de pouvoir raconter son histoire. Câest une trĂšs bonne aide pour pouvoir se souvenir des moments passĂ©s tout au long de sa vie. GrĂące Ă la trame du livre, la personne ĂągĂ©e pourra se pencher sur plusieurs thĂ©matiques 1 â Introduction 2 â Mes racines 3 â Mon enfance 4 â Ma vie dâadulte 5 â Ce qui me caractĂ©rise Câest un bon moyen, pour les personnes qui sont en dĂ©but dâAlzheimer de pouvoir recueillir leurs souvenirs. Lâouvre-bocal automatique Lâouvre bocal automatique est un petit appareil trĂšs pratique. Il suffit de poser lâappareil sur une boĂźte de conserve, ou alors un pot de confiture par exemple⊠il faut alors ensuite appuyer quelques secondes sur le bouton puis attendre⊠lâappareil ouvre le pot ou la boĂźte de conserve seul ! Câest une trĂšs bonne idĂ©e cadeau pour une personne ĂągĂ©e de 90 ans et plus car câest une aide pour mieux vivre au quotidien⊠Elle pourra ouvrir ses pots et boĂźtes de façon tout Ă fait autonome et sans difficultĂ© ! Le caddie Ă assistance Ă©lectrique Le caddie Ă assistance Ă©lectrique est une aide trĂšs prĂ©cieuse au quotidien, surtout pour une personne ĂągĂ©e. Il permet de pouvoir faire ses courses trĂšs facilement grĂące Ă son moteur Ă©lectrique et de pouvoir ramener ses courses du magasin ou du marchĂ© sans effort, notamment en cĂŽte Cette poussette de marchĂ© est Ă©quipĂ©e dâun moteur Ă©lectrique qui permet de ramener ses courses du marchĂ© sans effort, notamment en cĂŽte. La canne-siĂšge pliante La canne-siĂšge pliante fera trĂšs plaisir Ă une personne ĂągĂ©e de 90 ans et plus, surtout lors des balades. En effet, comme lâindique son nom, elle sert de canne, et donc dâappui lors des promenades, mais fait aussi lâoption de siĂšge⊠il suffit de dĂ©plier la canne pour pouvoir avoir un siĂšge trĂšs confortable et solide et faire des pauses pendant la marche en sâasseyant quand elle est trop fatiguĂ©e. Les chaussons chauffants massant Les chaussons chauffants massant permettre dâapporter un grand confort Ă la personne ĂągĂ©e et de se dĂ©tendre grĂące Ă de douces pressions effectuĂ©es sur la voĂ»te plantaire massage shiatsu et une chaleur douce. Les loupes A 90 ans, nos capacitĂ©s Ă voir commencent Ă sâaffaiblir, il peut donc ĂȘtre judicieux dâoffrir une loupe Ă une personne ĂągĂ©e. Il existe diffĂ©rents modĂšles de loupes certaines loupes sont des loupes de poche Ă©clairĂ©es, trĂšs petites et pratiques, elles peuvent sâemporter partout. Dâautres, sont prĂ©sentĂ©es sous la forme de lunettes, pour permettre aux mains de pouvoir ĂȘtre libres câest idĂ©al par exemple quand on bricole et que lâon Ă besoin de voir plus en dĂ©tail ce que lâon fait mais que lâon a besoin de nos 2 mains. Dâautres encore, se prĂ©sentent sous la forme de tablette sur pieds on pose la tablette sur la page que la page que lâon veut lire et on arrive Ă lire plus facilement grossissement Si vous nâavez pas encore trouvĂ© lâidĂ©e cadeau idĂ©ale pour une femme de 90 ans et plus, retrouvez toutes nos idĂ©es cadeaux Emploi: Aide au personnes ĂągĂ©e Ă Fontenay-sous-Bois, Val-de-Marne âą Recherche parmi 838.000+ offres d'emploi en cours âą Rapide & Gratuit âą Temps plein, temporaire et Ă temps partiel âą Meilleurs employeurs Ă Fontenay-sous-Bois, Val-de-Marne âą Emploi: Aide au personnes ĂągĂ©e - facile Ă trouver ! Lorsque lâon vieillit, certaines choses sont plus difficiles Ă faire quâavant, la santĂ© est moins bonne et on a globalement besoin dâaide dans diffĂ©rents domaines. Mais alors, quâest-ce qui est utile aux personnes agĂ©es ? Câest utile aux personnes ĂągĂ©es 47% Canne 12% Fauteuil roulant 11% Lunettes 8% Dentier 7% Famille 3% Aide 3% Sonotone 3% Ascenseur Autres sujets de ce niveau Choses autour du cou / Photo bonhomme de neige Pour se dĂ©placer, ils peuvent utiliser une canne, des bĂ©quilles voire une chaise roulante. Lâascenseur pour Ă©viter les escaliers. Pour mieux voir, ils portent des lunettes. Pour pouvoir manger, le dentier peut ĂȘtre une bonne solution. Pour mieux entendre, un appareil auditif sonotone est utile. Et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ils ont besoin dâaide, notamment par la famille quand câest possible.Ilest idĂ©al pour les personnes ĂągĂ©es ou les personnes qui ont des blessures aux jambes et au dos. 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Les MICI de rĂ©vĂ©lation tardive sont moins agressives que celles survenant chez le sujet jeune. Les sujets ĂągĂ©s ont un sur-risque de mortalitĂ© liĂ©e Ă lâinfection par le Clostridium difficile, aux complications thromboemboliques et Ă la dĂ©compensation de leurs co-morbiditĂ©s. Les interactions mĂ©dicamenteuses sont extrĂȘmement frĂ©quentes chez le sujet ĂągĂ© et la balance bĂ©nĂ©fices/risques est moins favorable que chez les sujets plus jeunes. Au cours de la colite aiguĂ« grave dâun sujet ĂągĂ©, le recours Ă la chirurgie doit ĂȘtre envisagĂ© plus prĂ©cocement que chez le sujet jeune. Lâincidence des MICI, maladie de Crohn et rectocolite hĂ©morragique, est en augmentation dans les pays dĂ©veloppĂ©s [1, 2]. Dans ces pays, la proportion de sujets ĂągĂ©s reprĂ©sente de 3 % Ă % de la population [3]. La classe dâĂąge des sujets ĂągĂ©s est celle dont les effectifs augmentent le plus rapidement, de lâordre de 31 % ces dix derniĂšres annĂ©es [3]. La conjonction de ces deux phĂ©nomĂšnes fait donc des MICI de la personne ĂągĂ©e un problĂšme important et Ă©mergent. Cette population de malades reprĂ©sente un dĂ©fi pour les cliniciens en raison de nombreuses spĂ©cificitĂ©s comme davantage de co-morbiditĂ©s, une polymĂ©dication responsable dâ interactions mĂ©dicamenteuses, une perte de socialisation et dâautonomie pour les plus fragiles. En dĂ©pit de lâimportance du problĂšme, il nâexiste pas de recommandations spĂ©cifiques pour la prise en charge de ces malades. Les principales raisons sont probablement lâexclusion des sujets ĂągĂ©s des essais thĂ©rapeutiques [4-7] et la conception mĂȘme des essais dont les objectifs sont souvent Ă©valuĂ©s Ă court terme entre 8 et 52 semaines, ce qui ne reflĂšte pas la maladie de toute une vie. Lâobjectif de cette mise au point est dâexposer les spĂ©cificitĂ©s de la prise en charge des MICI de la personne ĂągĂ©e, depuis lâĂ©pidĂ©miologie et la prĂ©sentation clinique jusquâaux dĂ©cisions thĂ©rapeutiques du quotidien. Il est important de noter que la population des sujets ĂągĂ©s est hĂ©tĂ©rogĂšne, car elle inclut des patients diagnostiquĂ©s plus tĂŽt dans la vie et dâautres atteints dâune MICI diagnostiquĂ©e au 3e Ăąge. Ces deux populations prĂ©sentent des similitudes et des diffĂ©rences, notamment en terme dâĂ©pidĂ©miologie et de diagnostic des maladies Ă rĂ©vĂ©lation tardive. ĂpidĂ©miologie des MICI de la personne ĂągĂ©e Si les MICI sont indiscutablement des maladies qui dĂ©butent tĂŽt dans la vie entre 20 et 30 ans le plus souvent, un second pic dâincidence entre 50 et 70 ans a Ă©tĂ© reconnu notamment dans la RCH [2, 5]. Les sujets ĂągĂ©s de plus de 60 ans reprĂ©sentent 10 % Ă 15 % de lâensemble des MICI contre 5 % Ă 25 % pour le groupe des enfants et adolescents [5]. Parmi les nouveaux cas diagnostiquĂ©s chez les sujets ĂągĂ©s la proportion des 60-70 ans reprĂ©sente 65 %, les 70-80 ans comptent pour 25 % et seulement 10 % ont plus de 80 ans [4]. Il existe des disparitĂ©s gĂ©ographiques importantes. Lâincidence des MICI chez les seniors est estimĂ©e entre 4/100 000 et 6-8/100 000 aux USA et 8-10/100 000 en Europe [6, 7]. Dans la cohorte âseniorâ du registre EPIMAD, cette proportion des sujets ĂągĂ©s augmente de 5 % Ă 11 % [4, 7]. PrĂ©sentation clinique des MICI de la personne ĂągĂ©e Le diagnostic dâune MICI chez une personne ĂągĂ©e est Ă©voquĂ© le plus souvent sur des symptĂŽmes similaires Ă ceux des sujets plus jeunes. Il existe nĂ©anmoins des diffĂ©rences sur la frĂ©quence des symptĂŽmes. Si cette prĂ©sentation clinique peut retarder le diagnostic, câest surtout la frĂ©quence des diagnostics diffĂ©rentiels qui reprĂ©sente la difficultĂ© principale Ă cette phase initiale de la prise en charge [8]. Les principales manifestations cliniques chez les sujets ĂągĂ©s sont lâamaigrissement, les douleurs abdominales, lâanĂ©mie et la diarrhĂ©e chronique [4, 8]. Les sujets ĂągĂ©s ont moins frĂ©quemment une histoire familiale de MICI et plus souvent des manifestations ostĂ©o-articulaires, notamment une ostĂ©oporose [4, 8]. Cette prĂ©sentation clinique peut expliquer un retard diagnostic dans certaines Ă©tudes [8] mais ce dĂ©lai nâa pas Ă©tĂ© retrouvĂ© en France dans les travaux dâEPIMAD [4]. Au cours de la maladie de Crohn, les sujets ĂągĂ©s ont plus souvent une atteinte colique isolĂ©e, une histoire naturelle semblant moins agressive avec moins de fistule et de stĂ©nose au diagnostic, mais aussi moins dâaggravation du phĂ©notype au cours du suivi [4]. Au cours de la RCH, la prĂ©sentation clinique comporte moins de saignement mais davantage de diarrhĂ©e et de douleurs abdominales. La localisation de la maladie est Ă©galement affectĂ©e par lâĂąge au diagnostic avec des atteintes distales plus frĂ©quentes proctites isolĂ©es ou maladies avec une extension limitĂ©e Ă lâangle colique gauche [9]. Sâil peut exister des poussĂ©es rĂ©vĂ©latrices sĂ©vĂšres qui ont Ă©tĂ© identifiĂ©es par de nombreux travaux [9, 10], lâĂ©volution en termes dâextension et de complications semble moins sĂ©vĂšre que chez des sujets plus jeunes. Ainsi, dans lâĂ©tude senior » dâEPIMAD, seulement un quart des patients avait une atteinte Ă©tendue [4, 7]. De plus, la maladie restait limitĂ©e Ă sa localisation initiale chez plus de 80 % des patients [4, 7]. Les rechutes de la maladie semblent moins frĂ©quentes, mais peuvent ĂȘtre plus sĂ©vĂšres et conduire Ă la chirurgie [12]. Lâincidence des colectomies apparaĂźt plus Ă©levĂ©e, que chez les sujets plus jeunes, 4,3 % et 1,9 %, respectivement [9]. De mĂȘme, dans la cohorte EPIMAD, 16 % des seniors diagnostiquĂ©s aprĂšs lâĂąge de 60 ans avec une RCH Ă©taient opĂ©rĂ©s dans les 10 ans suivant le diagnostic ce qui contrastait avec la relative bĂ©nignitĂ© de la prĂ©sentation clinique [4, 7]. Les sujets ĂągĂ©s ont une prĂ©sentation clinique diffĂ©rente, mais aussi un taux dâhospitalisation plus Ă©levĂ© que les malades plus jeunes [13]. Les sujets ĂągĂ©s reprĂ©sentent jusquâĂ 25 % de toutes les admissions pour MICI aux USA. Ces patients hospitalisĂ©s ont le plus souvent une anĂ©mie, de la dĂ©nutrition et des durĂ©es prolongĂ©es dâhospitalisation notamment en cas de chirurgie [13]. Ces hospitalisations sont associĂ©es Ă une augmentation de la mortalitĂ© chez ces patients [13]. Les causes de cette augmentation de la mortalitĂ© sont multiples ; le poids des co-morbiditĂ©s est bien sĂ»r important mais une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e aux complications thromboemboliques. En effet, la personne ĂągĂ©e hospitalisĂ©e avec une MICI va additionner les facteurs des risques liĂ©s Ă lâĂąge, Ă lâhypercoagulabilitĂ© associĂ©e Ă lâinflammation Ă ceux liĂ©s Ă la consĂ©quence de la dĂ©shydratation ou encore de lâalitement [8,13]. Le risque thromboembolique existe chez tous les adultes hospitalisĂ©s pour une MICI mais il devient exponentiel aprĂšs 60 ans pour atteindre les taux les plus Ă©levĂ©s aprĂšs 80 ans [13]. La consĂ©quence pratique est la prescription systĂ©matique dâune prophylaxie primaire anticoagulante et la mise en Ćuvre dâexplorations diagnostiques et dâun traitement curatif au moindre doute de complications thromboemboliques. Diagnostic diffĂ©rentiel des MICI de la personne ĂągĂ©e En raison dâune atteinte colique prĂ©dominante chez la personne ĂągĂ©e, le nombre de diagnostic diffĂ©rentiel est important. Les erreurs diagnostiques sont nombreuses chez les sujets ĂągĂ©s ; un travail a rapportĂ© jusquâĂ 60 % dâerreur versus 15 % chez les patients plus jeunes [12]. Les causes les plus frĂ©quemment discutĂ©es dans ce contexte clinique sont les pathologies diverticulaires, la colite ischĂ©mique, les diarrhĂ©es iatrogĂšnes AINS, antibiotiques, autres les infections dont la prĂ©sentation peut ĂȘtre trompeuse chez les personnes ĂągĂ©es, la rectite radique ou encore les colites microscopiques. Une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e Ă la maladie diverticulaire. En effet, la prĂ©valence de la diverticulose colique est estimĂ©e entre 40 % et 60 % aprĂšs 70 ans et les saignements comme les poussĂ©es inflammatoires peuvent en imposer pour une MICI. La formation dâabcĂšs, les perforations, la constitution de fistules peuvent faire errer le diagnostic. De plus, la colite associĂ©e aux diverticules par son caractĂšre segmentaire peut mimer une maladie de Crohn [14]. Une Ă©tude rĂ©cente a estimĂ© ces erreurs liĂ©es Ă la pathologie diverticulaire Ă 8 % de lâensemble des diagnostics de MICI [15]. Lâirradiation pelvienne pour nĂ©oplasies prostatique ou gynĂ©cologique et la prise dâAINS sont Ă©galement la source de difficultĂ©s diagnostiques qui peuvent ĂȘtre importantes notamment en cas de stĂ©nose [12, 15]. De plus, lâassociation dâun risque plus important de poussĂ©es avec la prise dâAINS peut constituer une difficultĂ© supplĂ©mentaire [16]. La colite ischĂ©mique ambulatoire est Ă©galement un piĂšge classique. Le caractĂšre brutal du dĂ©but des symptĂŽmes et la triade douleur-diarrhĂ©e-rectorragies » en moins de 48 heures sont Ă©vocateurs, mais lâabsence de spĂ©cificitĂ© des aspects endoscopiques comme de lâhistologie et les difficultĂ©s liĂ©es au recueil de lâanamnĂšse chez certains malades rendent le distinguo avec la maladie de Crohn parfois difficile [17]. Le poids de la colite ischĂ©mique dans les erreurs diagnostiques nâest pas nĂ©gligeable et a pu atteindre 50 % dans un travail [18]. Lâimplication dans ces tableaux dâune composante infectieuse comme câest le cas avec Escherichia coli 0157 H7 complique encore la situation. En effet chez la personne ĂągĂ©e, il nâest pas rare quâune infection Ă Clostridium difficile, Shigella, Campylobacter, Salmonella ou encore Yersinia puisse ĂȘtre Ă lâorigine dâune diarrhĂ©e prolongĂ©e de quelques semaines. Parmi ces pathogĂšnes, câest trĂšs certainement au cours des MICI de la personne ĂągĂ©e que lâinfection Ă Clostridium Difficile mĂ©rite le plus dâattention. En effet, les infections Ă Clostridium Difficile sont en augmentation et de plus en plus sĂ©vĂšres. LâĂąge Ă©levĂ© et la prĂ©sence dâune MICI sont deux facteurs de risque bien Ă©tablis de ces infections non seulement en cours dâhospitalisation, mais aussi en milieu communautaire, mĂȘme sâil nây a pas eu de prise dâantibiotiques [19]. Lâinfection Ă Clostridium Difficile chez le sujet ĂągĂ© porteur dâune MICI est associĂ©e Ă des hospitalisations plus prolongĂ©es, Ă un risque accru de chirurgie et surtout Ă une surmortalitĂ© hospitaliĂšre qui en fait toute la gravitĂ© [19]. Lâatteinte colique et lâusage frĂ©quent des corticoĂŻdes chez ces patients constituent, en outre, des facteurs de risque surajoutĂ©s. La consĂ©quence pratique est bien sĂ»r la recherche du Clostridium Difficile au diagnostic, lors des hospitalisations et Ă©galement lors des poussĂ©es en particulier en cas de non rĂ©ponse au traitement [19]. Le traitement mĂ©dical des MICI de la personne ĂągĂ©e Les grands principes de la prise en charge thĂ©rapeutique Comme chez un patient plus jeune, les objectifs du traitement sont dâinduire et de maintenir une rĂ©mission clinique, de prĂ©venir la survenue des complications liĂ©es Ă la maladie par lâobtention dâune cicatrisation des lĂ©sions et dâamĂ©liorer la qualitĂ© de vie en atteignant les PRO » ou Patients Related Outcome » des Anglo-Saxons. Les choix des thĂ©rapeutiques pour obtenir ces rĂ©sultats, devenus de plus en plus ambitieux avec les annĂ©es, sont dictĂ©s par la localisation de la maladie, sa sĂ©vĂ©ritĂ©, son phĂ©notype inflammatoire, stĂ©nosant ou fistulisant, la prĂ©sence de manifestations extradigestives. Mais ses stratĂ©gies chez les sujets ĂągĂ©s doivent ĂȘtre pondĂ©rĂ©es par plusieurs Ă©lĂ©ments. Dâune part, il est important de se rappeler que ces stratĂ©gies thĂ©rapeutiques agressives avec la mise en Ćuvre rapide de traitements immunosuppresseurs ou biologiques en mono ou combo thĂ©rapie nâont pas Ă©tĂ© validĂ©es dans cette population les personnes ĂągĂ©es Ă©tant systĂ©matiquement exclues des travaux prospectifs ou du fait de leur Ăąge ou du fait de co-morbiditĂ©s confondantes. Dâautre part, le potentiel Ă©volutif de progression comme les changements de phĂ©notypes ou dâextension des atteintes est plus rare lorsque la maladie est diagnostiquĂ©e tardivement dans la vie [4,9]. Par ailleurs, les prĂ©occupations liĂ©es Ă la sĂ©curitĂ© dâemploi des thĂ©rapeutiques qui modulent lâimmunitĂ© sont importantes chez les personnes ĂągĂ©es. Il est bien Ă©tabli que lâimmunitĂ© tant innĂ©e quâhumorale dĂ©cline avec lâĂąge. Par exemple lâinflammation mĂ©diĂ©e par les Toll-like rĂ©cepteurs 4 [20] ou la production dâimmunoglobulines sont impactĂ©es par le vieillissement [21]. La frĂ©quence de la dĂ©nutrition accentue en outre lâaltĂ©ration de ces fonctions immunologiques [22]. Les consĂ©quences ne sont pas anodines chez les personnes ĂągĂ©es surtout lors de la prescription dâagents immunosuppresseurs ou les risques dâinfections opportunistes ou de cancers sont bien rĂ©els. Ces limites sont encore plus importantes lorsque lâon cherche Ă Ă©tablir des recommandations pratiques fondĂ©es sur les preuves. Enfin la derniĂšre limitation est reprĂ©sentĂ©e par la polymĂ©dication des personnes ĂągĂ©es. Ce problĂšme est si frĂ©quent quâil ne se pose pas en termes de prise ou non dâautres mĂ©dicaments mais en termes de nombre de traitements concomitants. Ainsi, plusieurs travaux ont retrouvĂ© une prise en moyenne de 5 traitements concomitants et de plus de 6 traitements chez plus de 25 % des patients [22, 23]. Il est donc crucial de considĂ©rer ce point avant dâintroduire une thĂ©rapeutique pour la MICI afin dâĂ©viter des accidents iatrogĂšnes et de faciliter lâobservance. Un contrĂŽle systĂ©matique de ces interactions est souhaitable tant les mĂ©canismes dâinteractions comme les innovations dans la pharmacopĂ©e rendent difficile le maintien Ă jour des connaissances. De plus, lâimpact des co-morbiditĂ©s notamment celles qui affectent les fonctions supĂ©rieures doivent ĂȘtre prises en compte ainsi que lâimplication des aidants ou des professionnels paramĂ©dicaux dans les situations de dĂ©pendances. Les classes thĂ©rapeutiques Les AminosalicylĂ©s Le 5-ASA est le pilier de la prise en charge thĂ©rapeutique de la RCH ; il est essentiel dans le traitement dâattaque comme dans le traitement de fond de cette pathologie [4]. Les sujets ĂągĂ©s ne font pas exception. Plus de 90 % des RCH en population gĂ©nĂ©rale dans le Nord de la France recevaient un 5-ASA quellles que soient sa forme ou sa voie dâadministration topique ou orale [4]. Au cours de la maladie de Crohn sa place est beaucoup plus discutĂ©e [23]. Il est toutefois intĂ©ressant de noter que dans la cohorte senior » dâEPIMAD, 80 % des personnes ĂągĂ©es prise en charge pour une maladie de Crohn recevaient un 5-ASA [4]. Cette constatation nâest pas synonyme dâefficacitĂ© et peut reflĂ©ter les hĂ©sitations des cliniciens Ă utiliser dâautres classes thĂ©rapeutique ou ĂȘtre le reflet de la relative bĂ©nignitĂ© de lâhistoire naturelle de la maladie de Crohn de diagnostic tardif [4, 7]. Au cours de la RCH lâapproche combinĂ©e orale et topique est plus efficace que les monothĂ©rapies [24]. NĂ©anmoins, les difficultĂ©s liĂ©es Ă la polymĂ©dication plaident pour limiter les interactions et favoriser lâobservance, Ă des administrations une fois par jour [24]. Il est Ă©tabli que lâobservance nâest adĂ©quate que chez 40 Ă 60 % des malades, selon que lâon mesure le phĂ©nomĂšne Ă lâaide de questionnaires dĂ©claratifs ou que lâon fonde lâapproche sur des mesures objectives des traitements dosages urinaires [25]. Chez les personnes ĂągĂ©es, les troubles sphinctĂ©riens qui peuvent toucher 10 % Ă 25 % des patients hospitalisĂ©s [26] et 5 % des patients en ambulatoire peuvent limiter lâusage, lâobservance et lâefficacitĂ© des formes topiques surtout les lavements. Les 5-ASA sont abondamment prescrits en raison de leur excellente tolĂ©rance et, en dehors de la nĂ©phrotoxicitĂ© qui reste rare, leur profil de sĂ©curitĂ© est bon [24]. Lâatteinte rĂ©nale est un effet idiosyncrasique non liĂ© Ă la dose, ni Ă la durĂ©e dâexposition. Les atteintes rĂ©nales liĂ©es Ă lâhypertension ou au diabĂšte, frĂ©quentes Ă cet Ăąge, peuvent gĂȘner lâinterprĂ©tation des tests rĂ©naux, sanguins ou urinaires. Câest pourquoi, un avis spĂ©cialisĂ© est souvent nĂ©cessaire. Les autres effets secondaires, nausĂ©es, vomissements, cĂ©phalĂ©es ou rash cutanĂ©, sont rares. Des aggravations paradoxales des signes digestifs sont possibles chez moins de 5 % des patients et elles cĂšdent avec le changement de classe thĂ©rapeutique [21]. Les principales interactions mĂ©dicamenteuses concernent les AVK warfarine avec une augmentation possible de lâINR [24, 27], les thiopurines avec lâĂ©lĂ©vation des 6 TGN source possible de toxicitĂ© hĂ©matologique et enfin lâisoniazide dont lâusage nâest pas rare chez ces patients ĂągĂ©s, notamment avant lâinitiation dâun traitement biologique. Les antibiotiques La place des antibiotiques dans la prise en charge de la maladie de Crohn est controversĂ©e lors des poussĂ©es modĂ©rĂ©es. En revanche, beaucoup dâauteurs recommandent leur utilisation en cas de complications infectieuses dans les formes fistulisantes ou en appoint du drainage lors de la prise en charge des abcĂšs liĂ©s Ă la maladie de Crohn [28]. Au cours de la RCH, leur usage est limitĂ© en dehors de leur emploi dans les pouchites et avec moins de preuves dans les colites graves [28]. Les deux antibiotiques les plus Ă©tudiĂ©s et les plus prescrits dans les MICI sont le mĂ©tronidazole et la ciprofloxacine seuls ou en combinaison. De plus, la frĂ©quence des infections Ă Clostridium Difficile rend compte de la frĂ©quence de la prescription du mĂ©tronidazole, tandis que la ciprofloxacine est un facteur de risque [13]. Les effets secondaires du mĂ©tronidazole sont les nausĂ©es, la dysgeusie avec un goĂ»t mĂ©tallique et en cas dâutilisation prolongĂ©e les neuropathies pĂ©riphĂ©riques [6]. Le mĂ©tronidazole est un inhibiteur du cytochrome P450 qui interagit potentiellement avec de multiples mĂ©dications prescrites chez les personnes ĂągĂ©es dont les statines, les inhibiteurs calciques, le sildenafile [24, 27], la warfarine en augmentant lâINR [6]. Il est nĂ©cessaire Ă©galement de prĂ©venir les patients de lâeffet antabuse avec la prise dâalcool. Le mĂ©tronidazole interagit Ă©galement avec la phĂ©nytoine et le lithium dont il peut majorer la toxicitĂ© [24, 27]. La ciprofloxacine diminue le mĂ©tabolisme de la thĂ©ophylline qui peut devenir toxique et interagit avec la phĂ©nitoine et les AVK dont elle majore le risque hĂ©morragique [27]. Les patients ĂągĂ©s sont Ă©galement sujets aux atteintes tendineuses sous ciprofloxacine ainsi quâĂ des allongements du QT sur les ECG pouvant devenir critiques en cas dâhypokaliĂ©mie [27]. La corticothĂ©rapie La corticothĂ©rapie systĂ©mique est indiquĂ©e pour induire la rĂ©mission en cas dâĂ©chec des 5-ASA au cours de la RCH ou en cas de poussĂ©e grave. Au cours de la maladie de Crohn, son usage est recommandĂ© en cas de poussĂ©e sĂ©vĂšre et elle nâa bien sĂ»r pas de place dans le maintien de la rĂ©mission [29]. Les personnes ĂągĂ©es sont les plus susceptibles de dĂ©velopper des effets secondaires en cas dâexposition prolongĂ©e aux corticostĂ©roĂŻdes [30]. Ces effets secondaires dose-dĂ©pendants sont prĂ©sents chez presque un patient sur deux. Les effets secondaires affectant le squelette comme lâostĂ©oporose avec ses fractures ou les ostĂ©onĂ©croses peuvent toucher jusquâĂ 16 % des patients traitĂ©s [30]. Des apports calciques et en vitamine D insuffisants contribuent Ă cette toxicitĂ© dans cette population. Lâimplication pratique est la limitation de lâusage des corticoĂŻdes, mais aussi lâĂ©valuation rĂ©guliĂšre de la densitomĂ©trie osseuse, lâoptimisation des apports calciques et vitaminiques et enfin le recours aux biphosphonates si besoin [30]. Lâautre complication des corticoĂŻdes concerne leur impact sur les fonctions cognitives des personnes ĂągĂ©es avec des troubles de lâattention, du sommeil et des dĂ©pressions induites plus frĂ©quentes [30]. La rĂ©tention hydrosodĂ©e favorisĂ©e par la corticothĂ©rapie aura Ă©galement un impact sur lâhypertension artĂ©rielle, lâinsuffisance cardiaque et les maladies rĂ©nales [30]. La corticothĂ©rapie est Ă©galement Ă lâorigine de dĂ©compensation de diabĂšte, de lâexacerbation de glaucomes et de lâinduction de cataracte [30]. Les interactions des corticoĂŻdes avec les autres traitements sont nombreuses [27] notamment la phĂ©nytoine, le phĂ©nobarbital, lâĂ©phĂ©drine et la rifampicine [24]. Le budesonide qui affecte moins les co-morbiditĂ©s doit ĂȘtre privilĂ©giĂ© autant que possible dans les atteintes ilĂ©ales et coliques droites de la maladie de Crohn et sa formulation MMX » rend possible son utilisation au cours de la RCH [31]. Les immunosuppresseurs Chez un patient ĂągĂ©, une dĂ©cision dâimmunosuppression sera motivĂ©e le plus souvent pour lever une corticodĂ©pendance ; situation oĂč le bĂ©nĂ©fice attendu est assez important. Mais la situation la plus frĂ©quente en pratique est celle oĂč le patient a vieilli avec son traitement immunosuppresseur ; la discussion ne se pose plus en termes dâĂ©pargne cortisonique, mais en termes de variation de la balance bĂ©nĂ©fice/risque de lâimmunosuppresseur avec le vieillissement. Les deux molĂ©cules utilisables sont les thiopurines et le mĂ©thotrexate. Azathioprine et 6-mercaptopurine ont dĂ©montrĂ© leur intĂ©rĂȘt dans la maladie de Crohn et la RCH, le mĂ©thotrexate est efficace dans la maladie de Crohn [32] et sur les symptĂŽmes de RCH cortico-dĂ©pendante METEOR. Il semble que les effets de ces traitements chez les personnes ĂągĂ©es soient voisins de ceux observĂ©s chez les sujets plus jeunes [24, 27]. En revanche, lâusage de ces options thĂ©rapeutiques semblent beaucoup plus limitĂ© chez les seniors. Ainsi, dans une Ă©tude conduite chez prĂšs de 400 MICI de plus de 65 ans dont un tiers Ă©tait dĂ©pendant aux corticoĂŻdes au long cours seulement 6 % ont reçu des thiopurines Azathioprine ou 6-MP et 1 % du MĂ©thotrexate [21]. Le profil de toxicitĂ© de ces molĂ©cules explique sĂ»rement en grande partie leur sous utilisation dans cette situation. Les Thiopurines Azathioprine et 6 mercaptopurine Les effets secondaires des thiopurines peuvent ĂȘtre idiosyncrasiques et survenir Ă lâinitiation du traitement comme la fiĂšvre, les pancrĂ©atites ou encore les atteintes hĂ©patiques aiguĂ«s. Ces effets peuvent concerner jusquâĂ 5 % des patients [33]. La toxicitĂ© hĂ©matologique peut survenir plus tardivement et Ă tout moment et sâexplique en grande partie par le polymorphisme de la thiopurine methyltransferase TPMT. Ces dĂ©ficits peuvent expliquer des leucopĂ©nies sĂ©vĂšres dont la gravitĂ© peut ĂȘtre rĂ©elle chez les sujets ĂągĂ©s [33]. Le phĂ©notypage prĂ©alable de la TPMT avant lâinitiation est souhaitable en thĂ©orie, mais ne dispensera pas de la surveillance Ă©troite de ce risque de myĂ©losuppression [34] car les altĂ©rations de la TPMT ne sont pas les seuls mĂ©canismes en cause. Ainsi une myĂ©losuppression peut survenir en lien avec une interaction mĂ©dicamenteuse comme avec lâallopurinol ou lâinteraction impose une rĂ©duction de dose de 25 % de lâazathioprine ou encore avec les inhibiteurs de lâenzyme de conversion [24, 27]. Au-delĂ de cette gestion et de la prĂ©vention au quotidien des toxicitĂ©s des thiopurines, ce sont les risques nĂ©oplasiques qui impactent le plus la balance bĂ©nĂ©fice/risque de ces molĂ©cules surtout chez les malades stables sous thiopurines depuis de nombreuses annĂ©es. Ainsi, il a Ă©tĂ© Ă©tabli que les thiopurines majorent le risque de lymphome non Hodgkinien et ce de maniĂšre Ăąge-dĂ©pendante et rĂ©versible Ă lâarrĂȘt du traitement [35]. LâĂ©tude CESAME a Ă©galement identifiĂ© un risque de cancer urothĂ©lial chez les hommes [36]. Le niveau de ces risques doit amener Ă considĂ©rer et Ă discuter lâarrĂȘt de ces traitements passĂ© lâĂąge de 65 ans. Le risque de cancer cutanĂ© non mĂ©lanome doit conduire Ă un suivi dermatologique annuel et Ă des mesures de protection contre lâexposition solaire. On notera que ce risque de cancer persiste Ă lâarrĂȘt du traitement [37]. Les bĂ©nĂ©fices potentiels de lâazathioprine chez les patients ĂągĂ©s sont donc Ă mettre en parallĂšle des risques. Cet Ă©quilibre a Ă©tĂ© testĂ© par un modĂšle de Markov qui a mis en Ă©vidence un gain en qualitĂ© de vie ajustĂ©e QALYs qui diminue avec lâĂąge dâinitiation du traitement jusquâĂ un bĂ©nĂ©fice qui nâest plus mesurable aprĂšs lâĂąge de 65 ans [38]. MĂ©thotrexate Le mĂ©thotrexate nâa pas fait lâobjet de travaux dĂ©diĂ©s au cours des MICI de la personne ĂągĂ©e mais son usage au cours du psoriasis et de la polyarthrite rhumatoĂŻde permet dâen connaĂźtre mieux le profil dâefficacitĂ© et de sĂ©curitĂ© dâemploi [39]. Son efficacitĂ© semble identique dans les diffĂ©rentes classes dâĂąge avec toutefois une limitation de lâusage chez les patients ĂągĂ©s dont la fonction rĂ©nale est altĂ©rĂ©e car la prescription du mĂ©thotrexate est contre indiquĂ©e dans cette situation [40]. Les effets secondaires gastro-intestinaux comme la toxicitĂ© hĂ©matologique semblent majorĂ©s chez les patients ĂągĂ©s. La prise concomitante dâAINS, au premier rang desquels figure lâaspirine, majore la toxicitĂ© mĂ©dullaire en inhibant la filtration glomĂ©rulaire et peut conduire Ă une aplasie [40]. Une partie des effets secondaires comme la fatigue, les nausĂ©es, les stomatites, peuvent ĂȘtre prĂ©venus ou attĂ©nuĂ©s par la prise dâacide folique [39]. Les autres interactions avec le mĂ©thotrexate concernent les tĂ©tracyclines, la pĂ©nicilline, la thĂ©ophylline et les diurĂ©tiques de lâanse [39]. En revanche, le mĂ©thotrexate ne semble pas augmenter le risque de lymphome, ce qui en fait une option thĂ©rapeutique lorsque ce risque rentre en ligne de compte chez un patient ĂągĂ© [35]. Ciclosporine La ciclosporine peut ĂȘtre utilisĂ©e dans les colites aiguĂ«s graves rĂ©fractaires aux corticoĂŻdes mĂȘme si elle nâest pas supĂ©rieure Ă lâinfliximab dans cette indication [41]. Chez les personnes ĂągĂ©es, son emploi est dĂ©licat et les effets secondaires frĂ©quents [42]. La ciclosporine est en outre Ă lâorigine dâinteractions mĂ©dicamenteuses en partie liĂ©es Ă son effet inhibiteur sur le cytochrome P450 comme pour les inhibiteurs calciques et lâallopurinol ou plus indirectement via des modifications du flux sanguin hĂ©patique pour la phĂ©nytoine, la rifampicine, la carbamazepine et le phĂ©nobarbital. La ciclosporine peut interagir avec les antibiotiques nĂ©phrotoxiques comme la gentamycine et la vancomycine [42]. De plus, classiquement le relais de la ciclosporine est pris par lâazathioprine dont nous avons vu quâil nâĂ©tait pas le meilleur choix chez une personne ĂągĂ©e. Tout ceci conduit en pratique clinique a un usage limitĂ© de la ciclosporine dans cette population. Les biothĂ©rapies Les anti-TNF alpha Le rĂŽle des anti-TNF dans lâinduction et le maintien de la rĂ©mission clinique et endoscopique est bien Ă©tabli dans les MICI. Ces traitements rĂ©duisent les hospitalisations, le recours Ă la chirurgie et amĂ©liorent la qualitĂ© de vie. Nous ne disposons pas du mĂȘme niveau de preuve chez les personnes ĂągĂ©e. NĂ©anmoins, les indications sont les mĂȘmes que chez les sujets plus jeunes [43]. Les donnĂ©es dâefficacitĂ© des anti TNF chez les personnes ĂągĂ©es sont discordantes. Certaines Ă©tudes ont montrĂ© des rĂ©sultats similaires [43, 44]. Dâautres font Ă©tat de taux de rĂ©ponses de 61 % comparĂ©s aux 83 % observĂ©s chez les sujets de moins de 60 ans [45, 44]. En France, la cohorte senior » dâEPIMAD ne retrouvait que 30 malades exposĂ©s aux anti-TNF, ce qui suggĂšre une sous-utilisation de ces molĂ©cules chez les personnes ĂągĂ©s [4]. Les donnĂ©es concernant la sĂ©curitĂ© dâemploi de ces molĂ©cules dans cette population expliquent peut-ĂȘtre cette constatation. Le premier signal de prudence est venu des donnĂ©es rapportĂ©es par la Mayo Clinic selon lesquelles 3 des 4 dĂ©cĂšs sous anti-TNF Ă©taient survenus aprĂšs 60 ans [45]. Un travail suĂ©dois a montrĂ© un risque augmentĂ© dâeffets secondaires, notamment dâinfections sĂ©vĂšres chez 11 % des sujets ĂągĂ©s, contre seulement 2 % chez les plus jeunes dans les essais et les Ă©tudes post marketings [47]. Cottone et coll [44] ont rapportĂ© un risque dâune ampleur voisine 12 % dâinfection sĂ©vĂšre et 3 % de mortalitĂ©. Il est Ă noter que la majoritĂ© des infections sĂ©vĂšres Ă©taient des pneumopathies et quâune prĂ©vention adaptĂ©e devrait permettre de limiter ces risques. Lâimage en miroir de ces complications est un taux dâarrĂȘt de traitement plus important chez les personnes ĂągĂ©es qui peut atteindre 70 % Ă deux ans de lâinitiation du traitement [46]. De plus, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© une augmentation significative de certaines nĂ©oplasies sous anti-TNF comme rĂ©cemment le risque de lymphome [48] et de mĂ©lanome connu depuis plus longue date [49]. Des donnĂ©es spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es sont attendues. Outre ces risques infectieux et nĂ©oplasiques, lâinteraction avec les co-morbiditĂ©s notamment cardiovasculaires est importante Ă prendre en compte. Lâinsuffisance cardiaque dĂ©compensĂ©e classe 3 et 4 de la NYHA reprĂ©sente une contre-indication aux anti-TNF. Pour la pratique on retiendra que les anti-TNF sont utilisables chez les personnes ĂągĂ©es, mais quâune attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e au dĂ©pistage et Ă la prĂ©vention des complications notamment infectieuses et que ces Ă©lĂ©ments doivent contrebalancer les bĂ©nĂ©fices attendus. Il est important dans ce contexte de sâassurer de la couverture vaccinale des patients contre le pneumocoque et contre la grippe saisonniĂšre. Vedolizumab Le vedolizumab dispose dâune AMM europĂ©enne dans les MICI et, en France, sa prise en charge sur liste en sus est possible au cours de la RCH aprĂšs Ă©chec ou en cas de contre-indication aux anti-TNF. Le blocage des intĂ©grines par cet anticorps est une option thĂ©rapeutique intĂ©ressante pour le traitement des MICI des personnes ĂągĂ©es. En effet, un contrĂŽle des phĂ©nomĂšnes inflammatoires sans immunosuppression systĂ©mique pourrait convenir Ă cette population fragile qui prĂ©sente frĂ©quemment des co-morbiditĂ©s cardiovasculaires limitant le recours aux anti-TNF. Les analyses post hoc des essais pivot GEMINI 1 and 2 montre un bon profil dâusage de ces molĂ©cules quelle que soit la classe dâĂąge Ă©tudiĂ©e aprĂšs 55 ans, entre 35 et 55 et avant 35 ans. Il nâa pas Ă©tĂ© notĂ© de diffĂ©rence entre les groupes en termes dâeffets secondaires et notamment dâinfections [51]. De plus, dans une Ă©tude rĂ©trospective concernant 29 malades ĂągĂ©s de plus de 60 ans traitĂ©s par vedolizumab pendant 30 semaines, seuls trois patients ont prĂ©sentĂ© un effet secondaire Ă type de pneumopathie, dâexacerbation des symptĂŽmes digestifs et de tableau pseudogrippal [51]. Si ces donnĂ©es de sĂ©curitĂ© dâemploi sont confirmĂ©es Ă une plus large Ă©chelle, le vedolizumab pourrait constituer une option thĂ©rapeutique de choix au cours de la prise en charge des MICI des personnes ĂągĂ©es. Ustekinumab LâUstekinumab, anticorps anti IL12-23, vient rĂ©cemment dâobtenir une AMM et une inscription sur la liste en sus qui permet sa prise en charge dans le traitement de la maladie de Crohn rĂ©fractaire ou prĂ©sentant une contre-indication aux anti-TNF. Nous ne disposons pas encore de donnĂ©es spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es au cours du traitement de la maladie de Crohn. Toutefois, du fait de sa diffusion dans le traitement du psoriasis nous disposons de lâexpĂ©rience acquise, certes Ă des posologies plus faibles, par les dermatologues. En effet, il existe un registre PSOLAR Psoriasis Longitudinal Assessment and Registry regroupant plus de 10 000 patients qui suggĂšre que lâustekinumab Ă©tait la biothĂ©rapie la moins souvent associĂ©e aux complications infectieuses dans cette indication [52] avec une efficacitĂ© trĂšs satisfaisante [53]. Du fait de ces donnĂ©es dans lâexpĂ©rience dermatologique, la molĂ©cule se positionne en premiĂšre ligne des biothĂ©rapies chez les personnes ĂągĂ©es traitĂ©es pour un psoriasis. La chirurgie LâĂ©chec du traitement mĂ©dical constitue lâindication principale chez les personnes ĂągĂ©es traitĂ©es pour une MICI mais les formes sĂ©vĂšres dâinfection Ă Clostridium et les cancers colorectaux constituent des indications frĂ©quentes dans cette population [9, 13]. Les complications post-opĂ©ratoires et la mortalitĂ© ont diminuĂ© de maniĂšre significative ces derniĂšres annĂ©es pour sâĂ©tablir aux environs de 20 % [9]. Les travaux les plus rĂ©cents ne retrouvent pas de diffĂ©rence entre les sujets ĂągĂ©s et ceux plus jeunes [9]. NĂ©anmoins, lâhypoalbuminĂ©mie et la chirurgie rĂ©alisĂ©e en urgence sont associĂ©es aux Ă©volutions les plus dĂ©favorables. Dans la cohorte senior du registre EPIMAD, la chirurgie rĂ©alisĂ©e chez les patients en colite aiguĂ« grave rĂ©fractaire aux cortico-stĂ©roides Ă©tait Ă©galement associĂ©e Ă une morbimortalitĂ© significative [54]. LâĂąge ne contre indique pas pour lui-mĂȘme la rĂ©alisation de chirurgie complexes chez les sujets ĂągĂ©s et notamment lâanastomose ilĂ©oanale, mais lâĂ©valuation des fonctions sphinctĂ©riennes, de la motricitĂ© et des fonctions cognitives doivent faire partie de lâĂ©valuation prĂ©opĂ©ratoire [55]. On notera toutefois quâune dĂ©gradation du rĂ©sultat fonctionnel de ces anastomoses ilĂ©oanales est peut-ĂȘtre plus frĂ©quente chez les sujets ĂągĂ©s [55]. Pour la pratique, on retiendra que la chirurgie est une option Ă envisager chez les sujets ĂągĂ©s et que tout doit ĂȘtre mis en Ćuvre pour pouvoir programmer ces interventions et limiter ainsi la morbi-mortalitĂ©. Les cancers colorectaux associĂ©s Ă lâinflammation Vieillir avec une MICI expose au risque de cancer colorectal. Il est bien Ă©tabli que ce risque est majorĂ© par lâextension et la durĂ©e dâĂ©volution de la colite dâune part et par lâassociation Ă la cholangite sclĂ©rosante primitive et aux antĂ©cĂ©dents familiaux dâautre part [56]. Le risque devient significatif aprĂšs 8 Ă 10 dâĂ©volution et sert de rationnel Ă la surveillance endoscopique, ce dâautant que le dĂ©pistage de la dysplasie est bien codifiĂ© [56]. Les consignes de surveillance ne sont pas diffĂ©rentes chez les patients ĂągĂ©s. En revanche, le risque de cancer des patients diagnostiquĂ©s tardivement au cours de la vie avec une MICI nâĂ©tait pas augmentĂ© dans la cohorte senior » dâEPIMAD mais avec un suivi de 5 ans [57]. Chez les sujets ĂągĂ©s les consignes de dĂ©pistage doivent tenir compte des possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques en cas de coloscopie pathologique notamment lâabsence de contre indication Ă une chirurgie curative et lâexistence dâune espĂ©rance de vie permettant dâespĂ©rer un bĂ©nĂ©fice dâun tel dĂ©pistage. En effet, il est important de se souvenir que lâĂąge est un facteur de risque indĂ©pendant de complications de la coloscopie et notamment du risque perforatif [58]. LâĂ©valuation gĂ©riatrique pour aider Ă la dĂ©cision La prise en charge dâune personne ĂągĂ©e atteinte de MICI nĂ©cessite en plus dâune Ă©valuation habituelle de la maladie, de sa localisation, et de sa sĂ©vĂ©ritĂ©, une attention particuliĂšre sur lâĂ©tat physiologique, lâautonomie des patients et sur les choix des thĂ©rapeutiques en raison des risques possibles de morbiditĂ©, dâintolĂ©rance et dâinteractions mĂ©dicamenteuses chez un patient poly-mĂ©dicamentĂ©. En effet, les possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques chez un patient affaibli, porteur de nombreuses comorbiditĂ©s seront limitĂ©es et son pronostic vital possiblement engagĂ© lors dâune hospitalisation ou dâune poussĂ©e de la maladie ou dâun effet secondaire du traitement. Chez ces patients, les besoins notamment en soins de suite peuvent ĂȘtre importants aprĂšs une phase dâactivitĂ© de la maladie. On estime ainsi quâun tiers des MICI de plus de 80 ans et que 12 % de ceux dâĂąge compris entre 65 et 80 ans hospitalisĂ©s vont nĂ©cessiter des soins infirmiers Ă domicile en raison dâune perte dâautonomie [13]. Ă lâinverse, un sujet ĂągĂ© en bonne forme doit pouvoir bĂ©nĂ©ficier des progrĂšs thĂ©rapeutiques tant au niveau de lâaccĂšs aux biothĂ©rapies quâĂ celui des stratĂ©gies de traitement plus agressives [12]. Conclusion En guise de conclusion et pour illustrer la mise en pratique de ces concepts sur la prise en charge des personnes ĂągĂ©es atteintes de MICI, le cas de la poussĂ©e grave de RCH chez le patient ĂągĂ© est un exemple assez dĂ©monstratif. Cette situation est peu frĂ©quente mais les diagnostics diffĂ©rentiels comme une colite Ă Clostridium difficile ou une colite ischĂ©mique, doivent ĂȘtre pris en compte. Rapidement en hospitalisation la gestion des risques comme les complications thromboemboliques et les infections, a une importance cruciale. Il faut ensuite introduire une corticothĂ©rapie avec ses effets secondaires dĂ©lĂ©tĂšres sur de nombreuses co-morbiditĂ©s des sujets ĂągĂ©s. Enfin, en lâabsence de rĂ©ponse il faut dĂ©cider rapidement entre lâinfliximab ou la colectomie subtotale, certes morbide mais capable, si elle est rĂ©alisĂ©e assez tĂŽt, de sauver la vie du patient. La figure 1 synthĂ©tise les principes de prise en charge de ces colites aiguĂ«s graves des sujets ĂągĂ©s et les enjeux spĂ©cifiques de cette population fragile ou les risques de mortalitĂ© sont bien prĂ©sents. Figure 1. La prise en charge des MICI du sujet ĂągĂ© est incontestablement un des grands dĂ©fis des annĂ©es Ă venir car cette population augmente progressivement que ce soit par lâapparition de cas de novo tardifs ou le vieillissement de nos patients sous immunosuppresseurs. RĂ©fĂ©rences Cosnes J, Gower-Rousseau C, Seksik P, Cortot A. Epidemiology and natural history of inflammatory bowel diseases. 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J Crohns Colitis 2011; 5 189-195 LidĂ©e est dâorganiser des rencontres intergĂ©nĂ©rationelles entre les personnes ĂągĂ©es et les jeunes joueurs de lâĂ©cole de Foot. Nous remarquions une perdition des jeunes licenciĂ©s et depuis cette mise en place, 23 joueurs ont rejoint notre club. Câest une rĂ©ussite. Skip to content AccueilComment ça marcheSâĂ©quiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA proposAccueilComment ça marcheSâĂ©quiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA proposAccueilComment ça marcheSâĂ©quiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA propos Quâest-ce que la gĂ©riatrie ? RĂ©ponse dâune gĂ©riatre Quâest-ce que la gĂ©riatrie ? RĂ©ponse dâune gĂ©riatre La gĂ©riatrie provient du grec gerĂŽn qui signifie vieillard. Elle dĂ©signe la mĂ©decine de la personne ĂągĂ©e et se consacre aux maladies dues au vieillissement. Les objectifs de cette spĂ©cialitĂ© mĂ©dicale, dans laquelle la prise en charge du patient est globale, sont de maintenir ou au besoin de restaurer lâautonomie fonctionnelle des personnes ĂągĂ©es. Malheureusement, malgrĂ© son intĂ©rĂȘt Ă©vident, la population de gĂ©riatres croit beaucoup plus lentement que la population de personnes ĂągĂ©es. En outre, la plupart des gĂ©riatres exercent actuellement en EHPAD. Pourquoi la gĂ©riatrie suscite-t-elle si peu de vocations ? Quels sont les freins ? Quâest-ce quâun gĂ©riatre peut apporter Ă une personne ĂągĂ©e ? Nous avons posĂ© toutes ces questions, et bien dâautres, au docteur Nicole Jacquin-Mourain, gĂ©riatre Ă la retraite, ancienne prĂ©sidente de lâassociation des gĂ©riatres libĂ©raux et fondatrice de Anggelâdom, une plateforme dâassistance au maintien Ă domicile. Bonjour docteur Jacquin-Mourain, pour commencer, pouvez-vous nous raconter votre parcours en tant que mĂ©decin gĂ©riatre ? Dr Jacquin-Mourain Jâai terminĂ© mes Ă©tudes de mĂ©decine en 1979 et intĂ©grĂ© un service de gĂ©riatrie et cela mâa plu. Jâai Ă©tĂ© praticien hospitalier pendant vingt cinq ans jusquâĂ ce que jâai fait le tour du problĂšme. Rien nâavançait. Au dĂ©part on avait 105 lits sur trois Ă©tages et quand jâai dĂ©missionnĂ©, on avait une infirmiĂšre lâaprĂšs-midi pour les trois Ă©tages. Câest plus de la garderie que de la mĂ©decine. Ce nâest en tout cas pas la mĂ©decine pour personnes ĂągĂ©es comme je la concevais. En plus, chaque projet que jâessayais de monter pour faire bouger les choses mettait un a deux ans Ă obtenir une rĂ©ponse nĂ©gative. Jâai demandĂ© Ă faire un DU rĂ©servĂ© aux praticiens hospitaliers, qui sâappelle lâEPAM. Câest un DU en partenariat avec lâEcole des Mines de Paris. Ils nâont pas voulu me le payer considĂ©rant que ça ne servait Ă rien pour lâhĂŽpital. Je me suis payĂ© cette formation toute seul et jâai donnĂ© ma dĂ©mission. AprĂšs je me suis occupĂ© de maisons de retraite aussi bien privĂ©es que publiques et je nâai pas supportĂ©. Mon Ă©thique Ă©tait en contradiction avec le fonctionnement de ces Ă©tablissements. Je suis donc partie mâinstaller en tant que gĂ©riatre libĂ©ral et lĂ , ça a Ă©tĂ© gĂ©nial. Jâai eu une patientĂšle importante rapidement parce que les gens sont contents quand on sâoccupe dâeux, quâon les Ă©coute et quâon les visite Ă domicile. Le revers de la mĂ©daille câest que je travaillais plus de douze heures par jour avec 70 % de visites Ă domicile Ă la fin. Jâai fini par ne plus tenir la distance une consultation gĂ©riatrique, câest pas cinq minutes on prend la tension pas dĂ©shabillĂ© » . Il faut Ă©couter la famille, les aidants, le patient. Il faut lâexaminer et aprĂšs rĂ©diger lâordonnance en lui expliquant tout ce quâon fait. Câest donc des consultations de minimum une heure au cabinet et bien plus Ă domicile si lâon compte le temps de trajet et le stationnement, de plus en plus difficile Ă Paris. Lorsque jâai pris ma retraite, jâai poursuivi une rĂ©flexion que nous avions amorcĂ©e au sein de lâassociation nationale des gĂ©riatres et gĂ©rontologues ANGGEL dont jâĂ©tais prĂ©sidente. Nous avions beaucoup rĂ©flĂ©chi Ă la question du maintien Ă domicile. On voyait bien quâil y avait un problĂšme. Les gens ne veulent pas aller en EHPAD et ils ont raison. Moi qui y ai travaillĂ©, je ne peux pas les y inciter. Mais il nây a pas toujours de la famille pour assumer et quand la famille nâest pas prĂ©sente, on ne peut pas faire grand chose, mĂȘme si certains aidants professionnels sont vraiment bien, le maintien Ă domicile a un coĂ»t important. Cela dit, le coĂ»t sera toujours moindre par rapport Ă une admission dans un EHPAD parisien dont le coĂ»t par mois est supĂ©rieur Ă 4000 euros. Avez vous lâimpression que la gĂ©riatrie intĂ©resse aujourdâhui de jeunes mĂ©decins ? La gĂ©riatrie existe en France depuis 2004 grĂące Ă lâEurope et Ă la canicule de 2003. Sauf que lâon nâa toujours pas de nomenclature. On a une spĂ©cialitĂ©, la spĂ©cialitĂ© 34 mais aucune nomenclature codifiĂ©e. Ce qui est trĂšs pervers. Pourquoi on nâen a pas, parce que les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes voient lâarrivĂ©e dâune nouvelle spĂ©cialitĂ© dâun trĂšs mauvais oeil, ce qui est stupide car nos consultations sont beaucoup plus longues. Ce nâest pas compatible avec la mĂ©decine gĂ©riatrique. La pĂ©diatrie ils ont dĂ©jĂ pas aimĂ© et la gĂ©riatrie ils nâen ont pas voulu et les professeurs de gĂ©riatrie veulent garder les gĂ©riatres Ă lâhĂŽpital. Pourtant, il y a de jeunes mĂ©decins qui cherchent Ă sâinstaller en tant que gĂ©riatre. Quand jâĂ©tais prĂ©sidente dAnggel, je recevais plusieurs demandes par semaine mais comme il nây a pas de nomenclature, Ă moins dâavoir un autre poste en hĂŽpital ou en maison de retraite, ils ne peuvent pas en vivre. Je leurs dit non Ă contrecoeur. Je nâai pas rĂ©ussi Ă obtenir une nomenclature. Pensez vous que la gĂ©riatrie mĂ©riterait une meilleure exposition ? Oui, il faudrait que cette spĂ©cialitĂ© soit mieux reconnue et puisse ĂȘtre exercĂ©e en libĂ©ral, au mĂȘme titre que la neurologie ou la psychiatrie. Il faudrait une nomenclature adaptĂ©e avec des actes longs et chronophage. Quels sont les freins au dĂ©veloppement de la gĂ©riatrie libĂ©rale ? Le plus important câest lâabsence de nomenclature car cela ne permet pas Ă un gĂ©riatre libĂ©ral de gagner suffisamment dâargent pour vivre de sa pratique. Les horaires sont Ă©galement compliquĂ©s, il y a beaucoup dâinterventions dâurgence. La nĂ©cessitĂ© de faire surtout des visites est Ă©galement un frein car la visite prend beaucoup plus de temps, y compris des temps de trajets et des problĂšmes liĂ©s au stationnement en ville. Enfin, la gĂ©riatrie est une profession trĂšs fĂ©minisĂ©e qui nâest pas compatible avec les contraintes des femmes, notamment celles qui ont des enfants. A partir de quel Ăąge une personne ĂągĂ©e devrait-elle consulter un gĂ©riatre ? Bonne question. A partir de quel Ăąge on est vieux ? Un ado vous dirait Ă 35 ans, Balzac aussi. LâOMS dit 65 ans et la SĂ©curitĂ© sociale dit 75 ans. Normalement, les gĂ©riatres ne devraient soigner que des plus de 75 ans. On squeeze toute la partie de prĂ©vention qui est fondamentale. Quand jâĂ©tais en activitĂ© je prenais les gens Ă partir de 60 ans. Pour lâinstant, ils ne mâont jamais embĂȘtĂ©e avec ça. Il y a des gens qui Ă©taient prĂȘts Ă payer plus cher pour voir un gĂ©riatre. ThĂ©oriquement, on doit passer par son mĂ©decin traitant. les gens venaient directement et demandaient Ă ce quâon soit leur mĂ©decin traitant. Moi je nâai aucun problĂšme avec ça car les rares mĂ©decins traitants qui mâen envoyaient, ce nâĂ©tait que des clients pas gĂ©rables quâon ne pouvait pas maintenir Ă domicile Ă moins de les assommer de calmants. Il y a des gens qui ne veulent pas consulter de gĂ©riatre alors quâils devraient parce quâils sâimaginent ĂȘtre trop jeunes. Il y a un intĂ©rĂȘt Ă choisir un gĂ©riatre comme mĂ©decin traitant car ce dernier est sensibilisĂ© aux problĂšme spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es comme par exemple la iatrogĂ©nie. Pourquoi-vous nous expliquer ce quâest la iatrogĂ©nie et la raison pour laquelle il faut ĂȘtre plus vigilant avec les personnes ĂągĂ©es ? Souvent les personnes ĂągĂ©es voient des mĂ©decins diffĂ©rents qui ne se connaissent pas, et ne savent pas sâil y a dâautres ordonnances. Les personnes ĂągĂ©es ne sont pas forcĂ©ment envoyĂ©es par leur mĂ©decin traitant. Elles vont voir le gastro, le cardio, le rhumato et chacun fait son ordonnance de 3 ou 4 produits qui ne sont pas tous compatibles entre eux. La conjonction de mĂ©dicaments non compatible provoque des rĂ©actions anormales qui peuvent dĂ©boucher sur des hospitalisations pour iatrogĂ©nie. Câest la troisiĂšme cause dâhospitalisation en France chez la personne ĂągĂ©e, ce qui est surrĂ©aliste. Avec Anggelâdom, on a voulu centraliser les informations sur une tablette. On rentre les antĂ©cĂ©dents de la personne ĂągĂ©e, ses pathologies habituelles et les traitements actuels. Ce dossier mĂ©dical est hĂ©bergĂ© dans le cloud sur une plateforme accessible en permanence. Lorsque le mĂ©decin traitant est en vacances, le mĂ©decin remplaçant peut consulter tout le dossier. Jâimagine que câest Ă©galement trĂšs utile en cas dâhospitalisation ? En effet, souvent quand les patients contactent les urgences, ils ne sont pas capables de donner leurs pathologies ou les traitements en cours. On est dans un flou artistique et quand on ne sait pas, on se couvre et on hospitalise. En consultant le dossier mĂ©dical, on peut reconstituer lâhistorique du patient et prendre la dĂ©cision dâhospitaliser ou pas. Moi je lâai utilisĂ© pour mon pĂšre, quand jâai pris ma retraite jâai fait un voyage Ă lâĂ©tranger et au bout de trois jours lâinfirmiĂšre mâalerte Ă travers la tablette car son Ă©tat de santĂ© Ă©tait dĂ©gradĂ©. Je craignais de devoir rentrer mais lâinfirmiĂšre mâa dĂ©crit les symptĂŽmes, jâai envoyĂ© une ordonnance via la tablette de prise de sang, avec le dĂ©calage horaire, jâai eu les rĂ©sultats le soir mĂȘme, jâai changĂ© tout son traitement, jâai renvoyĂ© une ordonnance et il est allĂ© mieux tout de suite. Avec un dossier mĂ©dical sur le cloud, on arrive Ă traiter pas mal de chose Ă distance. Par exemple pour un dĂ©but dâescarres on prend la photo, on lâenvoie au mĂ©decin qui nâa pas besoin de se dĂ©placer, il envoie une ordonnance et voilĂ le tour est jouĂ©. On va y arriver parce quâil y a de moins en moins de mĂ©decins et les dĂ©placements sont compliquĂ©s. Jâavais participĂ© Ă une rĂ©union organisĂ©e par la Paris pour poursuivre les visites Ă domicile et la seule solution quâils aient trouvĂ© câest de nous proposer de prendre un abonnement Velibâ! Le maintien Ă domicile est plĂ©biscitĂ© par neuf français sur dix mais il devient de plus en plus difficile de trouver des auxiliaires de vie, quâen pensez-vous ? Câest surtout Ă Paris que le problĂšme se pose parce que les auxiliaires de vie viennent de loin. Si elles trouvent un meilleur job, elles dĂ©missionnent. Câest pour ça que dans notre solution, on a souvent du mal Ă travailler avec les SAAD ou les ADMR parce que justement ils envoient du personnel qui change tout le temps alors que pour les personnes ĂągĂ©es, il faut fidĂ©liser le plus possible. Elles aiment voir tout le temps les mĂȘmes tĂȘtes, ritualiser, toujours faire la toilette dans le mĂȘme sens, etc. Quels sont les problĂšmes que vous rencontrez avec les auxiliaires de vie ? Il y a une grande diffĂ©rence entre Paris et la province. En province, les aidantes professionnelles avaient leur maison, elles Ă©taient fidĂ©lisĂ©es. A Paris les filles se tapent des longs trajets pour un salaire de misĂšre, elle vont dans des beaux appartement, dans des EHPAD ou les gens payent 6000 euros. Il y a un problĂšme de gĂ©nĂ©ration, de culture. Je me rappelle une fois en EHPAD, une fille qui donnait Ă manger Ă une personne ĂągĂ©e debout, avec ses Ă©couteurs sur les oreilles, lâair de dire âje fais mon boulot mais ça mâemmerdeâ. Jâai du la rappeler Ă lâordre mais elle ne se rendait pas compte. Quand on sâoccupe dâune personne ĂągĂ©e, il faut sâasseoir Ă cĂŽtĂ© dâelle, crĂ©er un lien, parler de la pluie et du beau temps. Ces gens sont trĂšs seuls, aussi bien au domicile quâen EHPAD et ce lien est important. Toutes les personnes qui passent au domicile devraient ĂȘtre sensibilisĂ©es aux spĂ©cificitĂ©s de la relation avec des personnes ĂągĂ©es fragilisĂ©es. Vous pensez Ă dâautres corps de mĂ©tier que les aidants professionnels ? En effet. Je vais vous raconter une anecdote. Jâai Ă©tĂ© sollicitĂ©e en tant quâexperte pour assister une famille dans le cadre dâun litige avec un Ă©lectricien. La personne ĂągĂ©e avait des troubles cognitifs, elle Ă©tait Ă domicile. Un Ă©lectricien est intervenu et Ă midi il avait laissĂ© son matĂ©riel par terre, il Ă©tait parti dĂ©jeuner en disant quâil revenait Ă deux heures, sauf que la dame nâavait pas compris, elle avait pris tous les outils pour les ranger un peu partout dans lâappartement. A son retour, lâĂ©lectricien a piquĂ© une crise, il a criĂ© et la patiente ne comprenait pas. La famille a portĂ© plainte et ils mâont contactĂ© pour que jâaille faire un cours aux Ă©lectriciens sur la maladie dâAlzheimer,. Comment parler aux malades et quelle attitude avoir. Jâai trouvĂ© que câĂ©tait une dĂ©marche trĂšs intelligente de faire ça car il y a de plus en plus de personnes ĂągĂ©es seules Ă domicile et elles auront toujours des problĂšmes domestiques. Les gens qui ne savent pas peuvent ĂȘtre trĂšs durs. Les personnes ĂągĂ©es aiment bien le rangement! Dans quelle situation fait-on intervenir une aide soignante Ă domicile et dans quelle situation lâauxiliaire de vie suffit ? Les aides soignantes câest de plus en plus difficile dâen avoir Ă Paris. Ou bien ce sont des anciennes qui ont quittĂ© lâhĂŽpital et veulent travailler comme ça, mais il y en a qui travaillent toujours en binĂŽme avec la mĂȘme infirmiĂšre. Câest chaque infirmiĂšre qui essaye de sâentourer de gens quâelles connaissent car câest vrai quâil y a des cas oĂč les aides Ă domicile, Ă©tant livrĂ©es Ă elles-mĂȘme font nâimporte quoi et lâinfirmiĂšre, câest un peu lâoeil de Moscou. Ainsi, jâavais une patiente dont la fille habitait Londres. Sa mĂšre Ă©tait Ă Paris avec une dame russe qui la gardait et elle hĂ©bergeait toutes ses copines. Elles se servaient dans le frigo de la nourriture rĂ©servĂ©e Ă la personne ĂągĂ©eâŠ. Comment faire pour Ă©viter ces dĂ©sagrĂ©ments ? Câest une question de formation. Nous on essaye de les former Ă notre mĂ©thode, les bonnes pratiques. La façon de donner Ă manger est importante pour Ă©viter les fausses routes alimentaires. On leur explique comment donner Ă manger, comment parler Ă une personne atteinte de maladie. La plupart des auxiliaires de vie sont trĂšs peu formĂ©es, ça change tout le temps, avec le turnover les sociĂ©tĂ©s nâont pas le temps de les reformer. A lâhĂŽpital jâai dĂ» faire 200 fois la formation sur le lavage des mains et le port des gants. Jâavais mĂȘme fait un film humoristique parce que câĂ©tait nâimporte quoi. Il y en avait une qui avait mis sept paires de gants et Ă chaque fois quâelle changeait de chambre, elle en enlevait une. Elle pensait gagner du temps. Les mesures dâhygiĂšne fondamentales ne sont pas connues. La premiĂšre chose Ă faire est de se laver les mains. On ne peut pas sâoccuper dâun patient autrement. On tape Ă la porte avant de rentrer, on attend quâon dise entrez », sauf sâils sont sourds. En termes de santĂ© et de pĂ©rennitĂ© du maintien Ă domicile, est-ce quâil y a une diffĂ©rence importante en fonction du niveau dâimplication des aidants familiaux dans le processus ? Chaque cas est particulier. Câest gĂ©nĂ©ralement bien dâavoir des proches aidants. Il peut y en avoir plusieurs. Il peut y avoir des conflits affectifs entre aidants familiaux, lâĂ©ternelle rivalitĂ© des frĂšres et soeurs. Mais globalement câest toujours plus facile. Câest soit le conjoint, soit les filles. Les autres ne sâimpliquent pas trop, mĂȘme si ça arrive. On ne peut pas gĂ©nĂ©raliser. Parfois, ils ont tendance Ă penser Ă la place, faire Ă la place, dire Ă la place et au lieu de stimuler les personnes ĂągĂ©es, ça les fait descendre un peu plus mais en mĂȘme temps ils sont lĂ en permanence et ils sont crevĂ©s. Câest pour ça quâon parle de sĂ©jours, plateformes dâaccueil et baluchonnage. Ils ne veulent pas toujours lĂącher parce que câest une relation un petit peu ambiguĂ«. Je fais tout pour toi mais en mĂȘme temps je ne veux pas lĂącher prise ». Câest assez Ă©tonnant mais câest vrai quâils sont crevĂ©s mais en mĂȘme temps ils sont trĂšs attachĂ©s. Ils font ça bien, avec coeur dans la majeure partie des cas. Est-ce quâil y a des cas oĂč le maintien Ă domicile dans lâĂ©tat actuel du logement nâest pas rĂ©aliste ? Soit les personnes ĂągĂ©es et les enfants sont dâaccord pour faire des modifications, soit ils ne sont pas dâaccord. Sâils sont dâaccord on peut faire les modifications. Dans le cas contraire on prend des risques et je nâaime pas trop ça. Je fais un rapport Ă©crit en signalant les amĂ©nagements Ă rĂ©aliser. Si on veut vraiment rester Ă son domicile jusquâau bout, il faut anticiper tous les handicaps possibles. On a intĂ©rĂȘt Ă adapter ou Ă choisir un appartement adaptable Ă tous les handicaps. Vous pensez quâon peut rester Ă domicile jusquâĂ ses derniers instants ? Si les personnes ĂągĂ©es et leurs proches sont dans cette optique et que câest ce quâils souhaitent, on mettra tout en oeuvre pour le faire. Avec le systĂšme des directives anticipĂ©es, les gens Ă©crivent ce quâils veulent et ce quâils ne veulent pas. Ils ont le droit de changer tous les trois ans. Je pense quâil faut respecter les choix des personnes ĂągĂ©es. Il y a aussi le mandat de protection future qui nâest pas assez connu. On y nomme la personne de confiance qui prendra les dĂ©cisions quand vous ne serez plus en mesure de les prendre. Il vaut mieux anticiper les mesures de protection juridique. Avoir son domicile Ă soi, câest ĂȘtre libre et la sensation de libertĂ© est importante. Chez nous français câest important. Nous sommes Ă©galement trĂšs attachĂ© Ă nos maisons. Oui et aux objets. Chacun raconte une histoire. Je pense que câest important de protĂ©ger ça tant quâon peut. Les fins de vie Ă domicile ça se fait. Il y a des Ă©quipes de soins palliatifs. MĂȘme quand les gens sont grabataires. On met le lit qui va bien, le matelas qui va bien, on met tout ce quâil faut qui va bien. La seule chose quâon ne sache pas gĂ©rer Ă domicile et qui peut ĂȘtre dangereux pour la personne et lâenvironnement câest les troubles du comportement. Mais tout le reste on arrive Ă gĂ©rer. Dâautres articles ? Le Qigong secret de longevite ? TOP 3 des meilleures montres connectĂ©es Garmin testĂ©es pour encourager lâactivitĂ© sportive lors de notre programme avec les Hauts de Seine Choisir un club de lecture, pas si facile leur fonctionnement Denis 82 ans en pleine forme et les aliments quâils mangent depuis tout petit pissenlits, ail des ours Entrainement cĂ©rĂ©bral comment jouer Ă Ruzzle Ă amĂ©liorĂ© la concentration de Denise ? Alexandre Faure2019-08-07T123704+0200 Articles similaires Ce site utilise Akismet pour rĂ©duire les indĂ©sirables. En savoir plus sur comment les donnĂ©es de vos commentaires sont utilisĂ©es. AbattementsupplĂ©mentaire pour conditions modestes. Si la personne est ĂągĂ©e de plus de 65 ans ou est invalide au 31 dĂ©cembre de lâannĂ©e dâimposition, elle peut dĂ©duire un abattement supplĂ©mentaire de son revenu (en plus des 10 % dâabattement). Lâabattement peut ĂȘtre doublĂ© si le conjoint ou le partenaire de PACS remplit
La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 4 lettres et commence par la lettre B Les solutions â pour IL EST UTILE AU LABORENTIN de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "IL EST UTILE AU LABORENTIN " 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
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